Alors que les ténèbres tendent leur joue,
La lune qui rayonne de son pouvoir céleste,
Et suit la terre comme son plus précieux bijou,
Dans le firmament reste seule dans sa sieste.

Qu'as-tu donc fait pour mériter pareille punition ?
Toi qui appelle le cri de rêveurs hiboux,
Qui anime la lumière dans les bas fonds,
Et transforme les créatures en pierre ou en loup ?

Es-tu un mystère au coffre sans clé,
Que tes amies les étoiles préfèrent ignorer ?
Exhales-tu une prétention qui aime tant mépriser,
Que les astres eux-même contournent ta vanité ?

Honte à moi si l'heure sonne trop tard,
D'avoir mis ses obscures pensées en orbite !
Serait juste d'un parfait hasard,
Si la terre t'as choisi comme seul satellite ?

Si l'appel silencieux de tes sanglots,
A la texture impalpable et miroitante,
Dans le vide stellaire se fait écho,

Je serais là d'une main bienfaisante,
Et d'une caresse aussi douce que ta clarté,
Je recueillerai ces larmes que tu as laissées tomber.