Toute une vie pour mourir
Et mon cœur horloge dans un tic-tac incessant
Regarde fuir le temps à chaque battement
Laisse fuir toutes ces gouttes de sang

Lorsque la grande faucheuse soufflera sur la flamme de ma vie
Derrière la porte de l'obscurité existe-t-il ce couloir de l'esprit?
Ce chemin qui mène aux portes de l'enfer ou du paradis

Quel jugement obtiendra mon âme?
Purgatoire ou Paradis?
Mes péchés seront-ils une lame?
Qui s'enfoncera en moi avec la force du mépris
Ou mes bonnes actions seront-elles une flamme?
Qui brillera à l'infini

La fin de la chair est inéluctable
Alors autant jouir de la vie, ce temps de probation
Avec intensité profiter des moments délectables
Qu'apporte une vie remplie de passions

Même si je n'ai pas d'empressements à vivre ma mort
Je rêve souvent au moment où mon âme quittera mon corps

Naître, vivre et mourir, ou est l'élégance?
Est-ce qu'il n'y a que cela pour faire une existence
Car pour la multitude avec toutes ses souffrances
La vie est une laideur, une aventure sans romances

La mort pourrait-elle être un recommencement
La fin et le début dans une danse se mélangeant
Tel est mon souhait le plus ardent
Et je prie Dieu pour qu'ainsi se déroule chaque fois la fin du temps

Des cycles de l'esprit en une courbe de croissance
Poursuite vers la tangente d'une sagesse immense

Chaque cycle serait le moment de renaître ailleurs
Plus libre que les plus folles des pensées
Vivre milles et une fois de nouveaux bonheurs
Savourer chaque désirs et passions inavouées

Vieillir sans fin pour que mes yeux soit sagesse et savoir
Et mourir à nouveau pour avoir la chance de renaître et voir
Espoir d'atteindre une apogée illusoire
Pour devenir meilleur que tous mes espoirs

Et lorsque la soif de mourir et vivre sera étanchée
Que la fleur de tous les désirs sera fanée
Que le goût de vivre deviendra fade et grisaillé

Alors je serais prêt à faire face à mon créateur
A ce moment seulement j'aurais peut-être le courage d'affronter son jugement
Si peu préparer à tout ce qui m'attend

Et Dieu seul sait ce qu'il adviendra de mes tourments