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Devant la colère de son puissant mari
Ayant poussé la querelle au bout de la nuit,
Interpellant bien haut qui se voulait l'entendre
Que jamais sans combat son bien on ne peut prendre,
La belle Pénélope en son âme meurtrie,
Contrainte et forcée à son métier se remit,
Afin que sur l'ouvrage elle se lasse d'attendre
Le rival honni dont la peau était à vendre.
Elle tire et déroule d'une main habile
Sur le rouet grinçant les pelotes de fils,
Sur l'écheveau maudit de ses rêves perdus.
Elle défait le soir ce qu'elle crée le jour
De sorte qu'au matin il ne subsiste plus
Qu'une œuvre inachevée, incomplète à son tour.
*
Et Pénélope rêve à l'amoureux transi,
A ce héros lointain aux douces poésies,
Dont le cœur est si seul qu'elle peut y prétendre
Obtenir une place à la fois douce et tendre.
Celui-ci, excédé, par la tapisserie,
A terre la machine il projette en furie.
Ulysse aussitôt dit s'engouffre dans la chambre
Pour s'emmêler les pieds et le crane ainsi se fendre.
Pénélope s'éveille à ce songe si vil ;
Sans doute existe-t'il manière plus subtile
De se débarrasser de l'encombrant obtus.
Il finira bien par comprendre à son retour
Que dans mon cœur à tout jamais il est perdu,
Qu'à un autre que lui j'ai dédié mon amour !
*
Pour toi Axelle
Écrit par Morch
La vie est une traîtrise, l'amour est son poison
Catégorie : Amour
Publié le 23/04/2008
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bel écrit et belle réponse ! | |
Alexandre-glaucos |
C'est excellent! | |
Ax-L |
Belle répartie ! | |
Nighty |