Un jour dans la forêt, j'étais en promenade,
Profitant du soleil resplendissant de mai
Pour jouir, en éveil, sous les rayons chauffés,
Que c'était un bienfait, une douce ballade !

La brise m'étreignait, me faisait l'accolade.
Et puis, tendant l'oreille, un bruit me fit stopper.
J'observe et je surveille, à petits pas feutrés
Quelqu'un la-bas marchait, j'ai peur, m'en persuade.

Alors je puis le voir, un loup majestueux.
Je ne pouvais y croire et pourtant sous mes yeux
L'animal louvoyait au milieu des fougères.

Son pelage brun clair enluminé d'argent
Emettait des reflets sous la douce lumière,
Lui donnant comme un air de seigneur indolent.

*

Je reste là, sans voix, tellement il est beau.
Tout à coup il s'arrête, le museau dans le vent,
Humant l'air qui le fouette, il scrute lentement,
Sans nul doute une proie, un renard, un perdreau.

Mais alors je la vois juste au bord du ruisseau.
La magnifique bête, une louve au poil blanc.
Elle lève la tête, un intrus, un parent,
Menace en quelques pas ses petits louveteaux.

Elle montre les dents, grogne et roule des yeux,
Protégeant ses enfants d'un mâle aventureux,
Elle est bien décidée à défendre son bien.

Le mâle à bien compris qu'un combat meurtrier
Ne saurait lui donner l'espoir d'être demain
Un mari accompli, un père attentionné.

*

Pour toi Axelle