La lune dans le ciel de sa pâle lumière
Eclaira nos esprits, brisa notre innocence,
Déclenchant en mon corps cette ultime apparence
Que prennent les démons en quittant leur tanière.

Alors le sang versé teinta la poussière,
Lui donnant cet aspect de sournoise présence
Qui insensiblement impose son silence
En éteignant les cris d'une atroce manière.

Aucun ne sut, pas un n'y crut, tous succombèrent.
Tentant de fuir, tournant le dos, ils s'écroulèrent,
Victimes innommées d'une offrande charnelle.

Toi seule survécut à mon instinct sauvage,
Immobile témoin de ma folie cruelle
Repoussant à plus tard les excès de ma rage.