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Mornes étendues et silencieux paysages
Déroulent devant moi un tapis de tristesse
Et crient à mille voix le prix de ma détresse
Comme s'enfuit ton prénom au bord du rivage.
N'est-il dans ce désert le moindre mirage ?
Pour ramener en mon cœur un peu de tendresse
Et me faire oublier que me quitte l'ivresse
De croiser ton regard, d'admirer ton visage.
Oh ! désespoir de souffrir sans même mourir
Mais seulement de vivre avec ton souvenir
Et d'entendre aussi loin s'éloigner ta beauté.
Tant de remords qui soudainement me submergent
En songeant que si peu de temps nous a manqué
Pour s'aimer tendrement allongés sur la berge.
*
Ne me reste alors dans la lueur du matin
Que le regret de n'être point à tes côtés,
Que la douleur de ne pouvoir te regarder
Te mouvoir au rythme de cet alexandrin.
Mais je garde tout de même au creux de la main
Le plaisir et l'honneur d'avoir pu caresser
Tes cheveux ruisselant comme une pluie d'été,
Comme ruissellent mes larmes sur ce quatrain.
Perles de tristesse qui coulent de mes yeux
Pour s'en aller rejoindre les flots orgueilleux
D'un océan d'amour à jamais esseulé.
Eternel pleureur aussi loin de ta personne,
Misérable vagabond au cœur déchiré
Au milieu de la nuit, des nuages qui tonnent.
*
Pour me souvenir que tu m'es une blessure
J'ai gravé sur mon bras une à une au couteau
Sept lettres qui s'unissent en un joli mot,
Prénom de mon amour, ultime signature.
Douloureuse mémoire aux yeux de mon futur,
Pareille à la liste des milliers de héros
Honteusement rivée sur les murs d'un tombeau
Dans l'espoir infâme d'une conscience impure.
Je ne suis point de la masse de ces gens-là
Qui déclarent à genoux devant une croix
Se lier à jamais à un cœur, une vie.
Mais sache que bien au-delà d'une douleur
Tu hantes tendrement chacune de mes nuits,
Irriguant mon amour du torrent de mes pleurs.
*
Mais je garde l'espoir de revoir ta jeunesse
Ne serait-ce qu'un instant, un jour ou une heure,
Simplement pour garder tout au fond de mon cœur
Bien plus que de la souffrance, une douce liesse.
Car il n'est point dans ce monde aucune déesse
Aussi belle que tu l'es, magnifique fleur
Au parfum rayonnant, aux milliers de couleurs,
N'ayant point d'égale, encore moins de maîtresse.
Et s'il est un dieu qui gouverne ma vie
Je ne lui volerais rien de plus qu'un répit,
Quel que soit le prix de ma traîtrise en retour.
Car il n'existe pas assez dure sentence
Qui puisse un jour m'éloigner de toi mon amour
Ni même éteindre en mon cœur la moindre espérance.
Poème dédié à Natacha
Écrit par Morch
La vie est une traîtrise, l'amour est son poison
Catégorie : Amour
Publié le 26/07/2007
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très beau poeme, et je pense que tu l'aime vraiment. | |
esimuos |