Hier balade quotidienne
Ombre et soleil sans chapeau et en baskets
Du vert partout piqué çà et là
De blanc d'innocence, de bleu des rois
De jaune acidulé, de mauve sucré.
Marcher d'un bon pas, respirer !

Propice solitude sur le petit chemin
Ô bel avril qui enivre !

Et puis là-haut sur le pont
Silhouettes qui interpellent
On prend ses distances
Nécessité des circonstances
Mais mutuelle reconnaissance
Et ce sont sourires, quelle chance !

Miracle sur le petit chemin
Au vingt et unième jour deux copines !

Joie immense ! Quel heureux hasard !
Signe du destin, on rit, on s'exclame
On se remémore, la belle fête,
Ultime soirée de fin février
Folle équipée entre filles un peu éméchées
On oublie le temps, on est trois !

L'apéro, le petit resto, cinq femmes !
Dedans dehors nuit complice.
On avait refait le monde.
On avait parlé des femmes, des hommes
Et puis Scrupule ! Fougue et partage
Poème de vie pas toujours sage !

Quels moments ! Les derniers de l'avant
Avant quoi ! Avant le confinement !

Passent les minutes vite trop vite
Le temps ne s'est pas, comme nous, arrêté.
Le réel reprend ses droits.
Vite il faut rentrer chez soi !
On projette, on verbalise l'avenir.
On s'éloigne, chacune de son côté.

Comme une lumière en éclaboussures
Dans le tunnel de nos jours transis !

Cette nuit j'ai bien dormi !