Toi si fugace si volatile et pourtant si belle quand tu nais, on te voudrait durable comme le diamant, on te voudrait légère comme titane. On te voudrait limpide comme eau pure qui sourd de nos montagnes. On te voudrait éternelle comme neige tibétaine. On te voudrait roc et plume à la fois. Roc pour, sans crainte toujours s'y appuyer, s'y accrocher quand on se sent si faible. Plume pour s'y blottir quand le chagrin inonde nos vallons. On te voudrait griffue comme diablotin pour effrayer ennemis et prédateurs.
On te voudrait à portée de main souvent, à portée de cœur toujours. On te voudrait ombre et lumière à la fois. On te voudrait garder à jamais.
On te réclame, te clame et te proclame. On te donne notre confiance sans défiance. On se rit des méchants, des malveillants. On a foi en toi !
Avec toi, pour toi, on défie le monde ! Tout nous réussit.
Mais on chavire et se noie au fond du précipice béant qui s'ouvre sur le néant quand soudain tu te révèles leurre et que comme fragile gaze tu te déchires, t'effiloches et t'envoles au souffle passager de la pourtant si éphémère renommée qui élève un peu trop haut à ton gré vers des sphères par toi trop convoitées cet autre que tu nommais ami tant qu'il te servait dans tes projets et ta destinée.
Et c'est le vertige, le tourbillon, la spirale de la médisance de la médiocrité qui te remplace.
Effarement. Incompréhension. Enfant ou vieillard, même expérience, même errance. Dans le champ, comme sous les lustres. Même tristesse. Même bassesse.
Irrémédiable solitude grande de l'humaine nature.
Écrit par Moi80
Aimer la vie à en devenir fou est une super façon d'être heureux!
Catégorie : Amitié
Publié le 04/07/2014
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