Elle me disait : « pourquoi faut-il connaitre la perte
Par la souffrance ? dit le moi, père. »
Mes larmes témoignaient mon ignorance muette,
Et je ne puis lui donner qu'un sourire amer.
La seule musique qui jouait dans son cœur
Était ce vieux conte d'un héros sans peur
Et ce silence monotone qui régnait dans sa chambre
paraphrasait l'odeur du bonheur devenu cambre.
Sa silhouette était devenue jaune vomi;
Sa chevelure avait disparu dans les entrailles du temps;
Ma joie semblait un ancien droit promis;
Ma vie avait perdu l'esprit de chaque instant.
Avec un peu de courage je lui dis d'une voix appesantie:
« Non, ma fille, jamais nous ne connaîtrons la souffrance,
Ainsi jamais de perte nous sera ressenti,
Et même si une larme tombe dans le creux de nos souvenances,
Même si le poids écrasant de nos larmes nous écrase,
Nous serons toujours ensemble, main dans la main
Regardant une utopie, fragile et solide qui s'embrase
Et qui s'embrasera toujours jusqu'à la fin de nos demains.
Croie en ce moment, car seul ce moment nous importe
Qu'importe le temps, qui se va, ce présent restera
Nous nous aimons, d'une force que seul Dieu l'emporte
Le néant nous ne fait pas peur et ainsi elle nous embrassera.
Alors, dors ma fille, si tu es fatigué, dors ma fille. »
Ainsi, ces deux yeux pleins de rêve se fermèrent,
Et ma fille plus jamais elle ne caressera ma vie,
Elle est morte en décembre, dans le chaud de l'amour d'un père.
Écrit par Merci
Je suis comme une feuille tombante. Le vent souffle en ma faveur, me menant là où je dois être.
Catégorie : Triste
Publié le 10/12/2015
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Un maniement des mots admirable des images fortes qui font vibrer l'imagination bref une plume talentueuse et un plaisir de lecture intense ! | |
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