L'Amoureux

introduction : voici les sept chants

Chant premier : l'appel de l'homme

O Amoureux, O Amoureux,
Laisse-moi connaitre tes voies.
Viens ici, soit mon confident
Laisse-moi te raconter mon chagrin.
Pose ton oreille près de moi,
Entends ma voix
Qui s'élève vers toi.
Jusqu'au ciel elle parvient,
Et le vent l'emporte loin.
O Amoureux, O Amoureux,
Fais-moi goûter à ta saveur.
Dis-moi tes secrets et tes mystères,
Ne me prive pas de ta Lumière.
Éclaircie mon chemin.
Regarde combien mes yeux se noient,
Dans cette mer de tristesses.
As-tu déjà vu un homme pleuré comme ça ?
O Amoureux, O Amoureux,
Montre-moi tes délices.
Ne te cache pas.
Jusqu'à ma couche, viens me rendre visite.
Si tu ne viens pas,
Qui viendra ?
Ouvre-moi les portes de l'amour.
Enseigne à mon cœur
Tes commandements.
O Amoureux, O Amoureux,
Laisse-moi saisir ta robe glorieuse.
Qu'elle touche ma main.
Que je suis marqué à jamais
De ton délicieux parfum.

Chant deuxième : La réponse de l'Amoureux

O Bien-Aimé,
Pourquoi tant de larmes ?
Écoute mes paroles,
Elles sont comme un feu
Pour ton corps refroidi.
Il y a une feuille qui est tombée amoureux d'une rivière.
Alors, cette feuille quitta sa branche,
Pour se laisser porter par sa douce.
Elle traversa courant fort et courant calme.
Et puis, tout le monde la reconnut.
Par la rivière,
Elle traversa le monde ;
Qu'importe pour elle le monde !
Elle traversa des mines d'or ;
Qu'importe pour elle l'or !
Elle traversa les secrets ;
Qu'importe pour elle les secrets !
La feuille se reposa sur sa douce rivière,
Jusqu'à en oublier sa soif.
Elle se laissa emporter par le chemin,
Elle se laisse emporter par la mort.
Cette feuille, c'est toi !
O Bien-Aimé !
Tu as vu le ciel et la terre se prosterner devant toi.
Tu as vu les oiseaux te chanter les saisons.
Tu as vu les arbres donner leurs fruits,
Et les montagnes s'affaisser pour toi.
Pourtant, pour toi,
Ce monde n'est que paille au vent.
Car ce que tu cherches
Ne se trouve que dans l'œil de L'Amoureux.

Chant troisième : L'homme cherche un remède pour son cœur ensanglanté.

Où est donc cet antidote ?
Que le ciel me l'apporte !
Je meurs !
Que la pluie s'abat sur moi !
J'ai soif !
L'eau de mon cœur
Deviens eau de mes yeux !
J'assèche de l'intérieur,
Et mon corps entier est noyé.
L'eau douce devient salée.
Ma couche est mouillée !
J'ai posé ma tête sur elle,
Et le monde s'est effondré.
Je ne sais plus me lever !
O Amoureux, au secours !
Si tu ne m'aides pas,
Qui viendra ?
Ai-je été mordu par un serpent ?
Suis-je empoissé ?
Vais-je mourir ?
Si je n'ai pas tes mains près de moi,
Qui pourra me secourir ?
Si tu t'éloignes de mes bras,
Si tu t'éloignes de mon visage,
Je prendrais en un coup cent ans d'âge.

Chant quatrième : Les murmures de L'Amoureux

O Mon Bien-Aimé,
Ne t'ai-je pas appelé David
Afin que tu sois Roi des justes ?
N'as-tu pas senti mon souffle te traverser ?
N'entends-tu pas mes murmures ?
Je t'ai dit des secrets par millier
Quand tu fus assis sous l'olivier ;
Alors que tes yeux pleuraient,
Moi je te délivrais.
Tu es tourné vers tes lamentations,
Bien plus que vers tes inspirations.
Laisse donc ces yeux couler,
Tourne-toi vers ta harpe
Et chante pour moi tes louanges.
Déverse le torrent de tes larmes
Sur les cordes de ta cithare.
Mouille le tapis de prière,
Puis dors sur ton lit délicieux.
Je te rendrais visite avant l'aube.
Écoute, je vais te dire un secret.
La feuille est-elle morte ?
En vérité, elle s'est mêlée à la rivière.
As-tu déjà vu un fleuve sans feuillage ?
Combien se sont laissé porter par son chant.
C'est moi qui l'ai porté jusqu'à son dernier souffle.
Son lieu découle toute la vallée de la vie.
Son sépulcre n'est point sur ce monde ;
Son être n'est guère avec les morts.
L'œil de la raison la cherche encore,
Mais le cœur là déjà trouvé.
Ton âme est comme le chien
Qui tourne sur lui-même pour mordre sa queue.
Combien de temps vas-tu chercher
Ce que tu tiens déjà.
Tout a été achevé en toi.
Tu as les yeux fermés,
Mais si tu les ouvres,
Tu verras ma perfection
Te traverser.
Lève-toi !

Chant Cinquième : Des yeux à l'œil

O Amoureux, O Amoureux,
J'ai entendu une brise me parler.
Était-ce toi ? Ou n'était-ce rien ?
Je pleure et je ne t'entends pas.
Je ne suis point comme Moïse
Qui te parlait comme il parlait a l'homme.
Quand tu lui disais, « Lève ton bâton ! »
Alors il levait son bâton,
Et les eaux se fendirent.
Mais quand tu me dis « Lève-toi ! »
Je n'entends rien,
Et je demeure à genoux sur les ronces.
Ta voix ne me parvient pas !
Pourtant en mon cœur j'entends un cri.
Est-ce toi ou n'est-ce rien ?
Je vais me lever.
Je vais te louer !
Tu m'as donné une harpe,
Tu m'as donné une cithare,
Je vais les accorder,
Et je vais faire chanter Jérusalem pour toi,
Et je vais faire trembler les méchants.
Les âmes vont reconnaitre ton amour ;
Je serais chevalier du Très-Haut.
Mon armée sera ta victoire,
Et ma victoire sera mon holocauste.
Mes yeux se sont éteints
J'ai allumé l'œil dans ma poitrine.
J'éclaire le monde,
Je vois tout !

Chant sixième : Le Seigneur est un refuge !

Celui qui vient à moi avec les larmes,
Repars avec les larmes.
Car voici que j'ai fait l'homme ainsi.
L'aveugle ne verra pas la différence,
Mais le sage connait la vérité.
Celui qui vient vers moi par le chagrin,
Repars avec la joie.
Car je suis un refuge pour les sincères ;
Je suis l'Alchimiste
Qui transmute le sel en miel.
C'est par les larmes salées que l'on m'appelle,
Celui qui cherche refuge en moi,
J'étends sa main vers lui,
Et je transforme son cadavre en ruche :
Et voici qu'il repart avec des larmes sucrées.
Je rends visite à celui que m'invoque ;
Je purifie celui qui se repentir ;
J'instruis celui qui le demande ;
Je guide celui qui me cherche.
J'appelle par le chagrin, je réponds par les larmes.
O toi, jeune mortel,
Connais-tu ma puissance ?
As-tu eu vent de ce qui te frappe ?
As-tu eu vent de ce qui te caresse ?
Je vais venir,
Je vais te rendre visite,
Je vais te bénir,
Et ensuite je vais m'en aller.
De tes yeux tu verras ma puissance,
De tes vaines tu entendras mon cri.
En toi résonnera mon écho éternel,
Qui te transportera là où je suis.
Réfugie-toi en moi !
Je serais un bouclier pour toi contre tes ennemis.

Chant septième : La Gloire !

Le Seigneur m'a rendu visite,
Et mon âme brille de Sa Gloire !
Son Amour est véritable,
Son Amour me sauve la vie !
J'ai traversé avec mes pieds
Des armées plus nombreuses que les miennes.
J'ai fait tomber les méchants,
Je les ai ridiculisés.
Par Sa Gloire,
Mes ennemis plus forts que moi,
Sont dorénavant couvert de honte.
Les puissants qui m'ont maudit,
Les voilà devenus miséreux.
Par ma harpe et ma cithare,
J'ai rendu plus fort mes soldats ;
Bien plus fort que les soldats ennemis
Qui reçut une promesse d'or.
Mes chants furent une plus grande motivation
Que des montagnes de diamants.
Car tout réussit à celui qui cherche refuge auprès du Seigneur.

Écrit par Merci
Je suis comme une feuille tombante. Le vent souffle en ma faveur, me menant là où je dois être.
Catégorie : Amitié
Publié le 28/03/2020
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire ou de l'utiliser de quelque manière que ce soit sans un accord écrit préalable de son auteur.
Poème Précédent

Partager ce poème:

Twitter

Poème Suivant
Commentaires
Annonces Google
Posté le 28/03/2020 à 18:35:47
Bonsoir,

Cher Merci ::: MERCI !!

Long à Lire, mais cela en vaut la Peine .. Beaucoup de Mots sous les Mots !

Texte à relire et méditer ou à murmurer ..

Lys-Clea
Lys-Clea
Posté le 03/04/2021 à 22:55:19
Merci beaucoup pour votre commentaire. :)
Merci
Ajouter un Commentaire
Vous devez etre identifié pour pouvoir poster un message
Veuillez vous identifier en utilisant le formulaire ci-dessous, ou en creant un compte

S'identifier
Login :
Password :
Apparaitre dans la liste des connectés :

Mot de passe perdu ?

S'identifier

Login
Password
Etre visible
Mot de passe perdu

Rechercher un poème


recherche avancée

Tribune libre

17/04 07:42Sarahg
"C'est pas marqué dans les livres que l'plus important à vivre est de vivre au jour le jour, le temps c'est de l'amour..."
17/04 07:25Plume borgne
Les décisions sont un fléaux
17/04 06:51Sarahg
Indécis et ancré à la terre du destin.
17/04 05:00Plume borgne
Essaye d'imaginer quelque chose en étant le plus indécis possible
17/04 02:47Sarahg
Imagine qu'il n'y ait jamais de tristesse indicible
16/04 08:28Plume borgne
Imagine qu'on parvienne à tuer l'ennui
15/04 10:58I-ko
imagine qu'il n'y a rien à tuer ou à mourir
15/04 05:16Plume borgne
Pourquoi ne pas imaginer l'imagination ?
14/04 04:41Bleuet_pensif
Si seulement cette imagination était réelle...
14/04 04:31I-ko
imagine tous les gens vivre leur vie en paix
12/04 07:39Ocelia
Imagine les gens vivant pour maintenant, imagine si le paradis était un mensonge. Lennon
11/04 04:10Sarahg
À méditer pour vous en ce jeudi.
11/04 04:09Sarahg
"La folie est un don de Dieu". Jim Fergus
08/04 11:25Sarahg
Portez vous bien les poètes.
08/04 11:25Sarahg
A méditer : on ne se trompe pas de chemin ; on avance, poussé par nos ailes.
08/04 11:13Sarahg
Bonne soirée et bonne nuit à vous, Ange de Lumière.
08/04 09:11Ange de Lumiere
Très belle soirée à tous
08/04 08:42Ange de Lumiere
Bonsoir les poètes
07/04 09:03Ange de Lumiere
Bonsoir à tous
07/04 08:59Yuba
Je souhaite la bienvenue à Ange de Lumière, de nouveau parmi nous chez les modos :)

Qui est en ligne