Le seuil devant moi, je me dirigeai lentement vers le bord.
En regardant au tour, je vis tant de merveilles.
En bas, il y avait les eaux troubles qui nappaient les ténèbres ;
À mes deux côtés, un mur de lumière qui ne pouvait être franchi ;
Derrière, les souvenirs y avaient élu domicile ;
Et au-devant, un bord, un précipice qui me menait vers les hauteurs.
Moi, j'étais là, parmi toutes ces choses, sans savoir quoi faire.
Quand soudain, une voix retentit et me dit :
« Toi, qui chevauche les tigres et les lions sans sourciliers,
Tu es ici au centre de ta frayeur la plus grande.
Ici se croise ce que tu as tant voulu avec ce que tu as tant repoussé.
Tes désirs les plus profonds avec tes aversions les plus extérieures
Remplissent le vide de ce lieu.
Il n'y a plus le règne du choix, mais seulement celui de la certitude.
Tu ne peux plus reculer et tu ne peux plus avancer,
Tu es donc pris en ligature par tes propres chaines. »
« Qui es-tu ? » Lui dis-je.
« Tu poses la mauvaise question, Ô homme,
Car celle que tu devrais poser maintenant,
Est celui qui te concerne : Qui tu es, Toi ? »
Par ces paroles, je ne sus quoi dire, je me tus.
Etant frustré de ne pas savoir répondre à cette simple demande,
Je lui demanda : « Et, toi tu sais qui je suis ? »
« Bien sûr que je le sais ! Tu es celui qui est perdu entre toi et moi. »
Puis, dans l'absence de mot, je lui dis :
« Je crois que j'ai trouvé le repos, car je ne désire plus chercher.
Je crois que j'ai déjà tout trouvé.
Peut-être que je n'ai même jamais trouvé,
Mais toujours eu sans que je le sache.
J'ai juste pris conscience que tout était déjà en moi.
Je ne désire plus chercher la Vérité, car je le suis.
Je dois juste me chercher.
Savoir qui je suis.
Et par cela, arriver là où tout a commencé.»
Écrit par Merci
Je suis comme une feuille tombante. Le vent souffle en ma faveur, me menant là où je dois être.
Catégorie : Amitié
Publié le 15/08/2017
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Chut ! Il ne faut pas révéler le Secret ! J'ai lu avec intérêt ce poème, même si je n'ai pas tout saisi. Il est trop subtil pour moi, peut-être demande-t-il aussi quelque glose en scolie. Merci de le partager en tout cas. | |
jacou |
Du Nietzsche. | |
eric |
Jacou, avec plaisir. :) Voici ce que je peux dire : - Si le précipice mène vers les hauteurs, c'est parce qu’au fond du puits, il y a toujours l'espoir. C'est en tombant qu'on désir les hauteur! - L'homme qui est perdu, est entre les hauteurs et les souvenirs; il y a là une dialectique entre l'égo et Dieu. Ici, l'égo est montrer par les souvenirs (ce qui crée l'identité) et la chute qui nous éloigne de cette égo pour arrivé là ou tout est vrai. - Ensuite, pour les derniers phrases c'est impossible à expliquer. Tout est dit tel qu'il devrais l'être. Le reste, c'est une question entre toi et le poème. - Il y a aussi un secret qui est révélé mais qui ne peut être perçu que par certains (que par ceux qui connaissent le secret). Bien à toi. |
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Merci |
Je te remercie de m'éclairer sur ton écrit. Bien à toi. | |
jacou |