Je suis admis dans ce géant spectacle dont nous,
Hommes et femmes, sommes les protagonistes
De notre propre histoire ; qu'elle soit tragique, héroïque ou ordinaire.
Toutes ces histoires confondues s'aimant d'une part
Se détestant de l'autre, se faisant la guerre et se faisant l'amour,
Construisant et détruisant, désirant et méprisant,
Sans le savoir font leur époque.
Puis, toutes les époques, les uns mis sur les autres
Font, sans le savoir, le Monde.
Mais il n'y a pas qu'un monde, car
Les animaux, les végétaux, les insectes et les microbes,
Font, également, leurs époques et leurs mondes.
Pour finir, ces mondes, se menant les uns avec les autres,
Sans le savoir, font la Vie.
Mais contrairement à nous autres, contingences que nous sommes,
La vie sait ce qu'elle fait car elle est nécessairement savante.
Ainsi, par ce discours, nous constatons,
Seulement avec la raison, que la vie n'est pas qu'une simple chose
Mais qu'elle est plutôt un ensemble ordonné,
Étant en parfaite harmonie et en symbiose,
Mêlant chaos avec cause,
Étant en parfaite homogénéité et en même temps hétérogénéité,
Mêlant singularité avec pluralité,
Avec elle-même pour maintenir sa propre existence.
Si la raison doit aimer, alors qu'elle aime la Vie.