* Conte en vers libres *

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C'était il y a longtemps,
si longtemps qu'on ne saurait le dire,
aux premiers temps de l'univers,
bien avant que la vie n'apparaisse sur terre.

Un jeune et beau soleil,
fier de sa couleur d'or,
flânait dans la galaxie de nuit obscurcie.

Entouré d'une multitude d'étoiles,
il se sentait seul, pourtant,
car aucune n'avait réussi à l'émouvoir.

Un jour, qu'il pensait comme les autres
fait de l'ennui que procure le sentiment de solitude,
il vit une petite lune d'argent
qui, là-bas au loin, scintillait doucement.

Touché par la tendresse de sa beauté discrète,
il se dit “Voici celle qui enflamme mon cœur
et qui aurait sa place à mes côtés
jusqu'à la fin des siècles!â€�

Ne pouvant détacher d'elle son regard
et désirant plus que tout s'en faire remarquer,
il se mit à briller plus intensément.

Mais, malgré la clarté apparue autour de lui,
la lune paraissait indifférente
et continuait à luire tranquillement, là-bas au loin.

Alors, pensant qu'elle ne le voyait pas,
le soleil se fit encore plus lumineux.
Mais la jolie lune ne réagissait toujours pas.

Certain, cependant, que l'élue de ses pensées
ne pouvait rester insensible à son charme d'or,
le soleil développa toute son énergie,
au point d'illuminer le ciel entier.

Mais, à mesure que la lumière grandissait
et emplissait la voûte céleste,
la lune semblait s'effacer, disparaître.

Car ce que le soleil ne savait pas,
c'est que la lune, toujours, brille,
mais qu'elle ne peut être vue
que dans l'obscurité de la nuit.

Elle était toujours là, la jolie lune argentée,
mais le soleil flamboyant ne la voyait plus
tant son rayonnement était éclatant.

C'est comme ça que, depuis si longtemps,
le soleil illumine le ciel pour voir sa bien aimée
qui, elle, ne resplendit que dans l'ombre nocturne.

Jamais ils ne se rencontrent,
et pourtant,
l'un ne va pas sans l'autre.

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