La petite a triste mine
Ses sœurs attentives
Ont paré ses poignets de bracelets
Des perles de turquoise
Des lapis-lazulis
Des breloques qui teintent à chaque pas
Légères comme l'envol d'une fée
Pour camoufler ses pansements
La petite a triste mine
Sa robe aux froufrous de dentelle
Sa robe préférée
Ne la fait pas sourire
Ni la boisson aux fruits
Rouge comme le désir
Ni le babil de ses sœurs
Les clins d'oeil des garçons
La petite demande la permission
Elle remonte dans sa chambre
Là, au milieu de la fête
Sa tristesse, rien ne l'arrête
Ses treize années déjà trop longues
Bien trop lourdes d'élans brisés
Elle disparaît dans un bouillonnement de jupons
Monte les marches une à une
Et par la fenêtre elle saute
La petite si sage
En plein sur la rambarde
Et ses pics acérés.
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Écrit par Marouette
On ne sait pas souvent ce que l'on sème,
on ne sait pas souvent combien l'on aime, rien ne nous prépare à marcher dans le sens de la terre. Catégorie : Triste
Publié le 14/02/2014
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Quelle bien triste fin pour une si jeune enfant déjà bien marquée par la vie ! Une lecture plaisante malgré le contexte triste. Bien cordialement, Marouette |
ANTEROS  |
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Triste fin pour une vie qui s'ouvre au monde, ressenti triste amené avec délicatesse et cette fin. L'impact terrible. Merci pour le partage. |
rebecca  |
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J'ai beaucoup apprécié. |
| Syntax_Error |
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Tragique fin pour l'enfant qui a fait son malheureux choix, on aurait peut-être aimé comprendre sa souffrance et la partager ! le poème est formidablement fait dans la douleur, merci Marouette pour ce joli partage de lettres et de maux. |
zeste  |
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Un écrit effrayant et terriblement efficace dans les mots. Et cette fin, tragique, puissante et palpable ! Bravo. |
| Balder |