Dès qu'on l'aperçoit, l'homme inspire le malaise
il est si malingre dans son noir uniforme
de Sécuritas, son chien en laisse qui le biaise
des rangers, plus grandes que lui, font une forme
de moustique aux pieds lestés de blocs de béton.
Il vient serrer nos mains, on le sent mal à l'aise
sans croiser nos regards, fuyant vers ses démons.
Le visage émacié et l'allure un peu niaise
font saillir les pommettes et ressortir les dents
la mâchoire en avant presque comme un squelette
on sent la pauvre vie, le rongeur en dedans
l'enfance maltraitée n'a pas payé ses dettes
en a fait un enfant, puis un homme en pitié
en mauvaise santé, tout à la fois fragile
et dur comme le fer, tels ces arbres immergés
par d'immenses barrages qui submergent toute île
ces arbres jettent encore leurs bras vers le ciel bleu
en signes de désespoir, il maudissent Dieu.
Écrit par Marouette
On ne sait pas souvent ce que l'on sème,
on ne sait pas souvent combien l'on aime, rien ne nous prépare à marcher dans le sens de la terre. Catégorie : Triste
Publié le 04/08/2013
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