Dans la terre des poireaux sauvages
sur les vieux chemins de halage
j'irai fourrager des dix doigts
pour calmer mon coeur en émoi.
Je cueillerai le grand fenouil
monté en graines cuivre et rouille
j'en mangerai les fleurs ombrelles
pour fortifier mon âme frêle.
J'aurai de la terre plein les ongles
elle calmera mes idées sombres
je mettrai mon nez dans la mousse
pour y humer l'odeur si douce
de l'humus des feuilles trop lasses
attirées par la terre si basse
qui les recueille et les emporte
la terre-mère toujours si forte.
Sur les vieux chemins de halage
j'irai soigner mon coeur volage
celui qui s'arrête parfois
de tant de doute,chargé d'effroi
pour mieux voir l'aile du papillon
battre, affolée, toute en frissons
sur les cigües,leurs aiguillons
leur douceur lente de poison
distillé loin dans ma raison.
Écrit par Marouette
On ne sait pas souvent ce que l'on sème,
on ne sait pas souvent combien l'on aime, rien ne nous prépare à marcher dans le sens de la terre. Catégorie : Divers
Publié le 20/04/2011
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ah! les cgemins de hallasuperbe quelle riche cadeau , au réveil que ce bouquet d"images , de senteurs et de sensations délicates si bien tournées olla! merci encore | |
flipote |
Les beaux jours nous font découvrir la nature qui se réveille et nous offre mille merveilles ! Mais une petite pointe de mélancolie se profile à la dernière strophe, non ? Amicalement Louann |
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louann |
Dieu que j'ai aimé ces chemins de halages propices aux promenades poétiques et bucoliques ... | |
ulysse |
très beau texte ! | |
philomène |
Oui, c'est très beau. Un retour au source qui gonfle le cœur. Merci |
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Iloa |