Un rayon de soleil lui taquine le nez
elle tend son visage, les paupières fermées
frémissantes encore à la lumière soudaine
et le vent de la vie s'en vient combler sa peine.
L'hiver de sa jeunesse, enfin, va prendre fin
les heures sombres de froid et tant de désirs vains
les ombres qui étouffent son coeur glacé d'effroi
et la main qui se tend vers le miroir si froid...
Elle sent comme un air de germes encore frais
elle s'allonge sur l'herbe jaune enfin sèche
ses mains frôlent les pâquerettes en bouquets
qui frémissent, timides, et poussent tête bêche.
L'air propre sent l'ozone, l'espace, l'horizon
la joyeuse pagaille de la nature en joie
lui donne des désirs de sortir de prison
et de s'offrir au monde, si encore elle y croit.
La mère la rappelle, le père n'ose rien dire,
pour qui te prends-tu donc, à la vue des voisins
monte vite à ta chambre, ravale ton sourire...
La fille disparaît, étouffée de chagrin.
De sa sombre tanière le printemps court sans elle,
et les robes légères chahutée par la brise
ne lui font plus envie... Mère a coupé ses ailes
et, sur sa fille en fleur, assure son emprise.
Écrit par Marouette
On ne sait pas souvent ce que l'on sème,
on ne sait pas souvent combien l'on aime, rien ne nous prépare à marcher dans le sens de la terre. Catégorie : Divers
Publié le 07/03/2014
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Un coup dur pour ceux qui croient que les mères sont forcément douces et aimantes, exprimé avec sobriété. | |
Mokolo |
là vers la fin c'est la vraie boule d'angoisse, trop émouvant, cette rupture sans aucune anesthésie, ce passage du beau, du merveilleux, à la pure douleur, au triste chagrin, au supplice injustifié en vers un enfant! sa propre chair! sans aucune explication, sans aucune réponse jusqu'à présent...là l'humain restera une énigme dans son sens de vouloir le bien aux autres!!!!des peuples ont aussi étés exterminés pour le seul but de leurs apporter la civilisation...c'est comme cela que ça doit être ou rien... que dire maintenant à cette petite fille ? il faut une réponse pour la délivrer de ce mal, existerait-elle? non, je ne penses pas que quelque personne que ce soit puisses comprendre cette affliction pour y apporter remède... la poétesse reste seule à lutter mais avec notre compassion et notre amour, puisses-tu trouver cette paix Marouette en ressortant de cette tanière si noire tellement triste... ton frère, éprouvé de tout coeur... zeste |
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zeste |
jamais je ne sais en dépit des bonheurs connus en dépit des joies des combats sur la vie gagnés de haute lutte ne disparaîtra ce virus éclatant qui habite ta sphère et que jamais tu ne pourras mettre en orbite car tu es son satellite!bisous ma mie! | |
Abdel |
Merci beaucoup tous les trois, très touchée par vos commentaires. | |
Marouette |
très joli écrit | |
angelique |