Elle dit que son coeur qui bat
Va se noyer dans l'eau salée
Qui coule des joues jusqu'en bas
Comme ces ruisseaux d'eaux usées
Laissent quelques traces au passage
Un filet jaune au caniveau
Un peu d'humeur sur le rivage
Un mal de crâne qui ne dit mot.

Un jour, pourtant, l'eau se tarit
La source sèche et s'amenuise
Elle a encore mal quand elle rit
Mais doucement ses maux s'épuisent
Son coeur trop gros tremble d'émoi
Comme le bateau de papier
Virevolte, rempli d'effroi,
Arrive au port en plein janvier.

Il fait toujours froid et pourtant
Le petit piaf en sa poitrine
Qui palpite, encore sur le flanc,
Souffle le chaud, chasse la bruine
La vie revient en bouillonnant
Comme le torrent dans le vent
Et c'est un air frais et gourmand
Qui lui murmure le printemps.

Écrit par Marouette
On ne sait pas souvent ce que l'on sème,
on ne sait pas souvent combien l'on aime,
rien ne nous prépare à marcher dans le sens de la terre.
Catégorie : Divers
Publié le 03/03/2014
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire ou de l'utiliser de quelque manière que ce soit sans un accord écrit préalable de son auteur.
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Commentaires
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Posté le 03/03/2014 à 00:17:34
Une note d'espoir est perçue vers la fin de ce très joli poème bien imagé, l'écoulement de cette fontaine n'aura pas été vain, il aura donné vie à une bruyère fleurie sous les rayons de soleil qui se sont infiltrés quand même au travers des buis sauvages, ainsi s'écoule chaque seconde, chaque minute, chaque instant comme une perte de nous même pour donner vie quelque part, comme une nouvelle naissance mais je constate que malgré la tempête un mois de janvier, le petit bateau de papier a fini par trouver bon port et accoster tant bien que mal dans un paysage merveilleusement poétique, le tien.
zeste
Posté le 03/03/2014 à 00:57:08
Un écrit sympathique

amitié poétique
tikalo
Posté le 03/03/2014 à 06:50:20
Toutes tes métaphores sont superbes et s'écoulent droit au coeur.
Très beau, continue.
Moonsorry
Posté le 03/03/2014 à 07:36:05
Les larmes s'écoulent et s'évaporent, il en reste le goût et la trace séche qui nous font comprendre que la vie continue.
Magnifique
MARIE L.
Posté le 03/03/2014 à 08:01:29
Superbe poème, je suis éblouie.
flipote
Posté le 03/03/2014 à 10:33:42
Bonjour Marouette

Un plaisir de découvrir, de lire et relire au lever du soleil ce magnifique poème. La vie continue comme vous le dites si justement, la mienne a été égayée par votre mise en partage de la richesse de vos ressentis.
Amicalement
actuaire
Posté le 03/03/2014 à 11:16:56
Beau poème, belle métaphore et une note d'espoir, oui la vie est belle, malgré tout.
Merci du partage.
rebecca
Posté le 03/03/2014 à 22:35:37
Somptueux, sublime ! J'aime la continuité entre l'eau - les larmes - le ruisseau -, l'eau est notre élément maternel, celui qui nous permet de vivre, bravo !
coehlo
Posté le 03/03/2014 à 23:36:18
Toujours aussi belle cette plume, mais souvent quand je lis tes textes j'ai l'impression que tu te retiens, je ne sais pas, je me trompe sûrement, pas spécialement sur ce texte mais globalement, cela reste vague mais si je ne me trompe pas tu comprendras alors, bonne soirée.
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19/04 08:58Sarahg
Ok.
19/04 08:56Plume borgne
J'ai pas dit le contraire
19/04 08:52Sarahg
Non, les destins peuvent être merveilleux.
19/04 08:50Plume borgne
Tout se résume au livre ivre d'une vie de givre
19/04 08:00Sarahg
Remarque, un livre où tout est déjà accompli, ce serait pas mal.
19/04 07:45Sarahg
Ce serait un livre douloureux. Un livre a besoin d'une histoire, de vie.
19/04 06:43Plume borgne
Imagine un livre d'une page dont le titre serait livre dans lequel il n'y aurait que le mot livre en préface en histoire et en résumé
17/04 07:42Sarahg
"C'est pas marqué dans les livres que l'plus important à vivre est de vivre au jour le jour, le temps c'est de l'amour..."
17/04 07:25Plume borgne
Les décisions sont un fléaux
17/04 06:51Sarahg
Indécis et ancré à la terre du destin.
17/04 05:00Plume borgne
Essaye d'imaginer quelque chose en étant le plus indécis possible
17/04 02:47Sarahg
Imagine qu'il n'y ait jamais de tristesse indicible
16/04 08:28Plume borgne
Imagine qu'on parvienne à tuer l'ennui
15/04 10:58I-ko
imagine qu'il n'y a rien à tuer ou à mourir
15/04 05:16Plume borgne
Pourquoi ne pas imaginer l'imagination ?
14/04 04:41Bleuet_pensif
Si seulement cette imagination était réelle...
14/04 04:31I-ko
imagine tous les gens vivre leur vie en paix
12/04 07:39Ocelia
Imagine les gens vivant pour maintenant, imagine si le paradis était un mensonge. Lennon
11/04 04:10Sarahg
À méditer pour vous en ce jeudi.
11/04 04:09Sarahg
"La folie est un don de Dieu". Jim Fergus

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