J'étais fou de la reine
soixante quatre fois par jour
je lui disais "sais tu?
que souvent je te hais
pour tout ce que tu es
mais plus souvent encore
du soir jusqu'à l'aurore
je t'aime mon tendre amour"
J'étais mis en échec
balsa, contreplaqué
orme ou chêne centenaire
essence rare ou plaqué
mes chèques étaient en bois
mon compte bientôt réglé
pour elle je flambais
tout ce que je n'avais pas
Près d'un roi pat éthique
incapable de bouger
presque ma thématiques
logique sans respect
ma reine s'ennuyait
baillait son vague à l'âme
une case au hasard
puis retour au départ
Je ne l'ai vu arriver
ce cavalier ailé
ou juste trop zélé
venu pour la ravir
au loin l'a emmené
des landes à couvrir
contrèes à découvrir
passion à bon marché
Moi, coincé dans ma tour
j'errais seul le coeur lourd
cet échiquier sans âme
théâtre de mon drame
une seule pièce vous manque
vous impose son absence
et tout est dépeuplé
le jeu n'est plus enjoué
Histoire de bien me perdre
m'égarer sur les blanches
quelques pièces déplacées
de la menue monnaie
bougées à la va vite
couchèes sur le côté
d'un revers de la main
histoires sans lendemain
J'ai repris mon chemin
de croix, mélancolie
solitude, insomnies
suite de jours sans vies
substances illusoires
délires ostentatoires
repris ma diagonale
du fou c'est mieux ainsi...
Écrit par Marc Renton
On t avait dit que tout se paye, regarde bien droit dans le soleil....
Catégorie : Divers
Publié le 11/01/2010
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Splendide poésie ! J'adore l'aura que dégage cet échiquier ! Ton poème donnerait envie de t'offrir la plus belle des parties ou le roi épouserait le reine, et mettrait au tapis le cavalier et tous ceux qui te font obstacle ! Amitiés de bretagne | |
Nymphéa |
Un jeu dans lequel, chacun trouve sa place, à passer du noir au blanc, bien mené; humblement,j'aurais plus vu a la place de ce vers "presque mat hématiques" (presque ma thématique ?) amitiés |
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sacha |
oui pourquoi pas effectivement, j'effectue le changement. | |
Marc Renton |