Comme une page d'écriture, qui s'effrite telle une lettre sans retour
Comme un murmure qui doucement crépite aux yeux de l'amour
Qui a franchi à tire d'aile le fleuve de mes mots les plus obscurs
Bravant ce qui abreuve les maux qui détruisent tant d'armures

Illuminé par les miroitements d'un soleil en constante fluctuation
Je laisse mes sentiments harponner ma plume en leurs possessions
Tel un voyageur aux pensées dispersées par la peur de mes échos
Telle cette douleur insensée ou cette âpre rancœur qui prend l'eau

Les uniques remparts de mon existence sont les ténèbres de la nuit
Tel une musique qui m'apporte une autre chance ou une autre vie
Mon cœur est à jamais prisonnier de secrets impossibles à révélés
Entre douceur et doux baisers entre choses horribles et voluptés

Goélettes insoucieuses qui dans ces courses lointaines c'est égaré
Révélations vicieuses d'une très longue peine qui me fait pleurer
Précipités dans ce gouffre tumultueux figuré en féerie cosmique
Dépourvus d'impuretés ou bien d'anciens lyrismes romantiques

Berceau d'un monde anéanti agité par un enfant qui ne dort point
Il me faut me réveiller pour enfin trouver des nouveaux refrains
Au beau milieu d'un décor théâtral aux allures de manoirs hantés
Il n'y a guère que dans le journal que les tendres espoirs sont hâtés

Derrière le côté sombre ou les masques tombent, il y a un sourire
C'est alors que les ombres succombent et que l'on se prend à rire
Et que ce présent devient un paradis ou se trouve l'ultime ouvrage
D'une envie sans répit qui affirme ses propensions et son courage

La symphonie s'arrête peu à peu sur le chemin d'un réveil blessant
Tel se papillon sans ailes ou le chant d'une tourterelle du printemps
Je retrouve mon équilibre, ma sérénité, et la vision de mes chimères
Puis découvre illuminé, au bout de ma plume, une chanson de vers

REALISER AVEC JULIE PAILLARD