Tu l'envoûtes de ton insatiable regard
La caresse insistante de ce profond noir
Malicieux, tendre et investigateur,
La chaleur de ce beau sourire railleur...

Tu l'emprisonnes tel les liens serrés
Qu'entrelace l'araignée sur sa toile
Nœuds argentés perlés par la rosée
Qui tracent arabesques et étoiles.

Enchaînée par mes sensations, le souffle court,
Je reste figée dans ce chaos d'émotions
Qui se bousculent dans ma tête, tour à tour,
Plaisir déferlants jusqu'à la délectation

Je frisonne et et me consume sous tes baisers
Comme une bougie dont le flamboiement vacille
Lorsqu'on la penche et que tend à couler
La cire, brûlante, féroce faucille,

Et frémis de tout mon corps quand je t'aperçois
Comme si mon être effleuré par la glace
Accueillait puis rejetait la morsure du froid.
Âpre douleur haletante, plaisir vivace...

Tu caresses mon âme tel la douceur du velours,
Réveilles en moi des sentiments à grand fracas.
Résonnant comme le claquement d'un fouet, mon amour
Pour toi bouillonne et malmène mon cœur délicat...

Le feu de ta passion réchauffe ce cœur éteint,
Ravive son courage et perce ses barrières.
Le voila qui s'anime pour un autre matin,
Prêt pour toi à ouvrir ses frontières.

Tantôt enjôlant tantôt griffant comme un chat
Tu fascines et m'attires inexorablement.
Sauvage et pourtant je veux te prendre dans mes bras
Mais si tes lèvres sont douces, il me faut craindre tes dents!

Tu cherche à me posséder, faire de moi ta proie,
Mais prend garde à toi petite Cerise :
Si je suis à toi, ce n'est que partie remise
Et en me possédant, tu te remets à moi.

Mon âme est à toi, ton âme est à moi...

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Lya, la bonne humeur incarnée