Je n'aurais jamais dû m'arrêter
Regarder ce visage qui me fascinait
J'aurais dû voir le piège qu'il renfermait
Mais j'ai voulu croire en sa vérité

Je me suis laisser brûler les ailes
Il me retient prisonnière en sa citadelle
Je n'ai de regret tant qu'il est ma chandelle
Lumière en ma vie qui a tant besoin d'elle

Je suis là, fière piégée du jeu de l'amour
Qui n'ose croire aux serments qui jurent toujours
Trop souvent vient le temps où l'autre devient sourd
Aux appels du cœur qui se donne sans détours

Vagabonde fidèle aux hasards
Les yeux mouillés vers la lune à chaque départ
Un sourire furtif est pour moi un phare
Un abri quand mes sentiments s'égarent

Les manques dans mon palais de miroirs
Aiguisent mes sens, affûtent mes espoirs
Mon geôlier éclaire pour moi chaque soir
Une lueur qui oublie le désespoir

En sa citadelle je naquis
Ses murailles perdues plus que tout je chéris
Mon geôlier m'a tout ôté, je lui ai tout pris
Mon geôlier m'a sauvée, je lui donne ma vie

Fausse prison mais vraie liberté
Sont les sentiments les plus fous ou inassouvis
Rien ne les vainc, ils sont éternité
Et peu m'importe de mourir d'aimer

L'oiseau n'a plus d'ailes mais un nid
Et se moque du désespoir quand il sourit
Ce triste compagnon n'est plus dans ma vie
Plus d'enfer pour gagner le paradis

J'ai pu enfin donner un sens à mes chagrins
Quand je goûte la solitude des matins
J'ai jeté un voile sur les jours clandestins
J'ai choisi d'écrire moi-même mon destin...