Ô Camille, je comprends ta douleur
Mon Rodin à moi est un inconnu
Il a sculpté de ses mains mon malheur
Taillé, martelé, sculpté mon cœur à nu
Reste le regret de l'avoir aimé
Et celui de ne pouvoir le quitter
Sans déchirer un cœur déjà fragile
Sans pouvoir trouver plus douloureuse île
De tes mains naissaient la vie, l'amour, la mort
Tu savais les blessures et l'indifférence
Chaque sentiment en toi trouvait son port
Je n'ai pas ton génie mais j'ai ta souffrance
Les mains qui caressent et qui façonnent le rêve
Au coin du feu, l'Abandon à l'illusion
Création et amour sans trêve
Le réveil au goût amer des désillusions
Le reste est silence, obligé, voulu
Silence... La vague engloutit les Causeuses
Ces murmures tus et rumeurs tuent
L'espoir, le chant plaintif des amoureuses
Écrit par Lucyline
Carpe diem... Pour que les roses poussent, MALGRE TOUT, à travers les épines...
Catégorie : Amour
Publié le 11/11/2008
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J'adore ton poème, superbement écrit, il est magnifique. Une oeuvre d'art... | |
Souffle de l'esprit |
Magnifique poème Lucyline, plaisir à lire et à relire...il ressemble à un tableau que l'on regarde en imaginant les personnages. Une douce nostalgie qui se dessine dans ton texte. J'adore ta poésie !!! Amicalement Ange de Lumière |
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Ange de Lumière |
Merci. J'espère que ce simple cri du coeur pourra aussi rejaillir sur celle qui avait du génie (Camille Claudel) et que l'on a trop oubliée.. Comme tant d'autres... |
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Lucyline |
Rien à dire à pars que c'est tout simplement superbe! | |
sorsmarchecrevebaise |
très beau, j'aime beaucoup merci à toi, bises | |
la puce |
Tout simplement magnifique!!! Je pense que Camille a compris l'hommage mais comme le titre le sous-entends, c'est pour toutes les Amoureuses... qu'elles connaissent la sculpture de Camille Claudel ou non... Continue comme ça!!! |
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Ombre & Lumière |
Ode au silence sauveur receleur des fortes douleurs, ton poème me touche à plus d'un titre : si j'aime Camille Claudel c'est par méconnaissance sans doute de sa sculpture que je trouve plus émouvante que celle de Rodin, sans doute est-ce son destin à elle qui me navre d'abord... Mais ton poème me touche plus car il est compatissant comme seule une poétesse, et une femme à l'adresse d'une autre femme, sait faire, qui connaît les mots tus sur les maux d'amour, combien les femmes doivent taire dans un monde forgé par la rudesse des hommes ce qui les déchirent : elles sont sculptées de nos regards d'hommes sur elles qui s'en détournent trop tôt et pour peu de choses, calculant les destinées intrépides, et elles qui aiment parler et causer dès lors se taisent, et se retirent en la "douloureuse île" de chaque conscience isolée... La plainte qui fait la "suppliante" telle que sculptée par Camille Claudel est un espoir pourtant pour continuer à croire à l'amour possible, parce que nous avançons dans la vie en écartant la douleur par l'amour et la confiance. Cela est sculptural. Le graver est un aveu. C'est là que je vois Camille plus intense et forte pour moi que Rodin. Ton poème est très beau, il a les formulations qui accompagnent et comprennent : elles embrassent. C'est un nouveau favori pour moi. Je te remercie Lucyline, poétesse qui a sculpté ces mots gravés en moi désormais ! |
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jacou |
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