Regard d'azur, ancré dans son visage droit,
Mêle son poil d'or à défaut de ses traits froids;
Il a ce corps, mince, d'une taille ordinaire ...

Il pourrait alors vous plaire, ou vous déplaire.

Mais en cette démarche singulière, assumée,
C'est aussi la façade d'un flair clairvoyant
Qui, lustré par ses discours d'acteur flamboyant,
Se fait pousser de peurs vers une chute assurée ...

Il paraît alors déplaire, pour mieux vous plaire

Lorsque lui préfère l'un à son contraire,
Son âme se montre honnête et vigoureuse
Qu'ainsi, nul autre gage que son maladroit
Peut tendre à la rêverie de son esprit roi
Durant le passage de sa voix langoureuse.

Écrit par Luca
"Il y a celui qui sent avant de manger, et celui qui mange."
Catégorie : Divers
Publié le 21/10/2013
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire ou de l'utiliser de quelque manière que ce soit sans un accord écrit préalable de son auteur.
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Commentaires
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Posté le 10/12/2013 à 15:06:30
Oulipien : "Obéissant à une contrainte littéraire"
Quelle contrainte avez-vous formulée pour ce poème ? Ou le sens du mot oulipien est-il différent de cette définition ?
J'aime beaucoup le rappel du vers 4 au vers 9, c'est très bien trouvé.
Artemis
Posté le 11/12/2013 à 00:37:44
Oui j'ai bien utilisé une contrainte oulipienne (certes qui n'est pas la plus compliquée je dois l'admettre), celle du sonnet irrationnel ! C'était un projet écrit à rendre pour mon école

Merci pour votre attention et votre commentaire !
Luca
Posté le 23/09/2020 à 13:55:38
Elision classique

Sonnet régulier aux faiseurs

Non, je ne goûte pas ton sonnet-somnambule,
Aveugle rimailleur, gâche-plâtre, maçon :
J’ai joué trop longtemps de classique façon
Pour ne m’exprimer plus qu’en marge funambule !

La passion motelle oublie en préambule
De compter sur mes doigts ce qui fait ta leçon
Et ne méprisant point, mais coulant de frisson
Ne donne au pèse-mots du rythme pédibule.

Si tu ne m’apprends rien que déjà je ne sais,
Fagoteur de quatrains, ligoteur de tercets,
Je te laisse au regret du carcan de ton leurre

Quand tu ne connais pas ce qui m’est de fierté :
J’écris terriblement comme un fleuve qui pleure
Et tout ce que j’écris me vient de liberté !

1991

réponse à un monsieur qui me disait que je ne savais pas écrire
justine
Posté le 25/09/2020 à 19:29:30
C'est une magnifique leçon que vous avez donné à cette personne, j'espère qu'elle vous a présenté des excuses ;)
Luca
Posté le 26/09/2020 à 07:29:20
il y a plusieurs façons de répondre aux contraintes
ton sonnet irrationnel en est une
voilà pourquoi je réponds aux accusations en écrivant un beau sonnet disant que je ne veux pas en écrire
justine
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07/04 09:03Ange de Lumiere
Bonsoir à tous
07/04 08:59Yuba
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