Le temps s'enfuit, ma soeur
On dirait qu'il m'évite
Le sablier s'effrite
Tant il y met du coeur !
Je n'aime pas tantôt
Quand à la fin du jour
La nuit prend son manteau,
Alors qu'il fut trop court !
J'ai manqué la prière
La messe de ce soir...
Lors de ma mise en bière,
Je crains d'être en retard !
Le temps ne m'attend pas
Je cours toujours derrière !
Mais je ne suis pas fière,
Ne le rattrape pas !
Il ricane et pérore
Au titre soi-disant
Qu'on le prend pour argent !
Et pourquoi pas pour or ?
Je rêve de l'étendre
Et de le découper
En tranche, régulier
Là, je pourrais apprendre
S'il m'a été volé
Et je dirais à Dieu
Que cet affront odieux,
Il lui faut réparer
Lors donc, vois-tu, ma soeur,
Je crois que Notre Père
Serait bien en colère
D'avoir commis l'erreur.
Pour sa faute effacer,
Que l'affaire soit close,
J'demande une petit'chose... Oh ! Rien... L'ETERNITE !
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Yes ! Un poème tellement bien mené ! Il faut avoir du talent pour surprendre le lecteur comme tu le fais ici. Bravo Lomaedi. |
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Iloa Mys |
Elle est retrouvée. Quoi ? - L'Éternité. C'est la mer allée Avec le soleil. Arthur Rimbaud : quelle belle référence, Lomaedi... Un grand merci. |
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Prince de Lu |
Oui, ben alors merci, mais c'est juste pour s'amuser ! | |
Lomaedi |
Hihihi; j'ai adoré la chute de ce poème ! Quelle débauche de talent en cette Lomaedi ! Je suis subjugué par la façon dont tu mènes tes poèmes ! Du talent brut ! Merci de nous faire partager cet immense trésor qui coule de ta merveilleuse plume ! | |
wendinmi |
Très juste cette poésie à mille temps. | |
saumon |
Merci à tous. Amitiés. | |
Lomaedi |
Tardivement je découvre, j'y entre et me laisse charmer, pour moi le Temps est toujours le personnage principal de chaque roman, de chaque tragédie alors combien je suis attentive à ton subtil poème. | |
flipote |
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