J'habitais l'une des ces banlieues dortoirs,
Où suinte l'ennui quand vient le soir,
La violence et l'absence de culture le midi,
Si proche, et pourtant si loin de Paris,
Les journées se déroulaient comme dans un mauvais rêve,
Mon esprit en veille, j'obtenais ma moyenne au collège,
Comme un chien, qui lève mollement la patte pour une croquette,
Des mini-kaïds aux consonnances arabiques et sacrilèges,
Jusqu'à la vulgarité des conversations sans quête ni enquête,
Les jours passaient, inlassablement, difficilement, sans trêve,
Heureusement,il y avait l'après dîner,
Pour la forme, un peu de télé,
Puis je prenais le dernier Poudlard Express,
Engouffré, essoufflé dans mon lit en mezzanine,
Suspendu au vouloir de l'auteur,
J'en suivais la mine,
Dans le dédale des aventures d'Harry et de Ron,
Pour connaître la suite, sûr, j'étais toujours pressé,
Des pages alors, j'en avalais des tonnes.
Écrit par Lithatub
"Laisse le être fou pour qu'il devienne sage"Jack Kerouack - Les clochards célestes
Catégorie : Divers
Publié le 13/08/2017
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très intéressant j'ai connu ces endroits où j'enseignais connu la mezzanine merci pour la photo |
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marinette |
Ce poème me fait un peu penser à l'attrape-coeurs de Salinger... On y retrouve un détachement, une mélancolie, presque une dépression mais aussi de l'étonnement, du ravissement par moments de brève passion... bien qu'ici le contexte est assez bourdonnant, je suis d'accord. En tout cas un poème intéressant, bien mené, comme d'habitude :) | |
grêle |
merci à vous deux. Et j'essayerais de lire l'attrape coeurs, merci pour la référence grele ;) | |
Lithatub |
Les endroits que vous décrivez ne sont pas construits pour l'humanité, ils sont en marge. Vivre s'y apparente à de la survie. | |
eliosir |
Je suis plus que d'accord avec vous eliosir ! | |
Lithatub |