C'est les soldes, ça s'agite sur les écrans,
Gagner de l'argent est devenu très important,
Je regarde ma montre, il est dix heures,
Ici je me sens mal, j'ai un peu peur,
Pour un peu de douceur, j'achète un macaron,
Dans la gare il y a un piano,
Une fille sublime en fait sortir des sons,
Un clochard émeché fond en sanglots,
Je lui offre une cigarette,
Qu'il fume avec sa copine Ginette,
Celle qui fait le tapin rue st Martin,
Puis j'en ai marre de tout ce cafard,
Marre du gris de ce matin d'Amiens,
Je rentre au café des arts
Et commande un demi,
Et je me rappelle, je ne sais comment,
L'histoire du yéti,
je retombe alors en enfance,
Du temps des colonies de vacances,
Des carambars et des baignades dans les étangs,
Des poules-renards-vipères et de nos emblèmes fabriqués,
De bric et de broc, de bois et de tissus blancs,
Dans ma bière nage ce paradis perdu, évaporé.
Écrit par Lithatub
"Laisse le être fou pour qu'il devienne sage"Jack Kerouack - Les clochards célestes
Catégorie : Divers
Publié le 26/07/2017
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je suis dans cette gare perdue et peu à peu je me retrouve au bord de l'eau comme il est gris ce petit film comme mon âme |
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marinette |
Merci pour votre commentaire.oui c'est vrai que c'est un peu gris tout ça | |
Lithatub |
Un peu gris mais tellement bien écrit et évoqué, un écrin de souvenirs que ce bon poème ! Et le dahu ! | |
jacou |
C'est assez dépressif mais plaisant à lire. Des souvenirs qui finalement apportent leur note d'optimisme. Un bel écrit | |
grêle |
merci, et oui le dahu aussi ! | |
Lithatub |