Juliette mon aimée,
A mon grand regret je n'ai pu t'offrir la vie dont tu rêvais.
Je viens d'apprendre la nouvelle
Et ne peux croire quelque chose de tel.
Si cela est vrai, je ne le sais
Mais je pars à l'instant le vérifier.
Je rentre à Vérone
Tant pis pour les menaces venant du trône.
Comment ai-je pu partir ailleurs ?
Loin de toi mon bonheur, mon amour, mon cœur.
Tu m'y as poussé
Et à mon bel ange, je ne peux rien refuser.
Je croyais à un retour victorieux
Où toi et moi aurions pu vivre heureux.
Et voilà que je parviens à la tombe
Et qu'à ta vue je m'effondre
Mon amie, mon amante, mon épouse, mon amour
Toi l'unique, la seule que j'aime depuis toujours
Étendue la face aussi blanche que le linceul
Qui orne l'intérieur du cercueil.
Ô mort cruelle ! Comment as-tu pu me l'arracher
Alors que nous avions déjà si peu partagé ?
Ses lèvres qui étaient telles les roses
Ont perdu leur parfum et davantage ma douleur s'impose
Ô temps mortel ! Ne peux-tu donc conserver
Sa perfection inchangée ?
Je n'oserai briser mon serment
Et te laisser partir seule devant.
Une fiole de poison, je la bois
Et d'un dernier baiser je m'abandonne à toi.
Attends-moi mon amour
Nous allons enfin nous retrouver pour toujours.

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Inspiré suite au célèbre "Roméo et Juliette" de W. Shakespeare. Les derniers instants de Roméo Montague et ses mots à sa bien-aimée.
Titre inspiré par le film "lettre à Juliette".
En réponse, j'ai écrit "Lettre à Roméo" qui dans la chronologie temporelle se déroule juste après ce poème-ci lorsque Juliette se réveille et découvre son époux mort.
Bonne lecture !