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" Ceci est une chanson dédiée à Pierre Meldener,
un ami, ex photographe, ex légionnaire et un ex de Marie Laforêt...
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Un soiffard.
C'est pas la mer à boire ni de la glace qu'il suce,
Voici la p'tite histoire d'un des fils de Bacchus.
Depuis qu'il commençât à mouiller son menton,
Y a pas mal d'eau déjà qu'est passée sous les ponts.
Il avait une descente, mêm' qu'avec mon vélo,
Pour remonter la pente de ce roi des soûlauds,
Fallait l'meilleur braquet et suer sang et eau,
Pédaler sans arrêt et un peu d'E.P.O.
Tous les jours, faut le croire, il buvait comm' un trou
Et à force de boire, creusait déjà son trou.
- « T'as pas peur du pichet, que la mort te rattrape ? »
Mais il me répondait : - « assez, lâch' moi la grappe ! »
Il avait quelques fleurs derrière son pantalon :
Six roses, de bonheur, était dans son salon !
- « Ton foie agonisant est au dernier ballon. »
J'aurais pu tout autant pisser dans un violon.
Un jour qu'il était fait à rouler sous la table,
Saoul comme un polonais, bourré comme un cartable,
Dans un ultime élan, rond comm' une queue d'pelle,
Ce fut l'heure du bilan et du dernier appel.
En arrachant son cul qu'était entre deux chaises,
C'est là qu'il fut vaincu d'un ultime malaise.
Tout en levant le coude, en approchant ses lippes,
La faux passe, le dessoude, et il cassa sa pipe.
Le tic-tac de son cœur, était comme un réveil
Qui n'est jamais à l'heure, qu'a pris de la bouteille.
Il t'nait plus qu'à un fil ou à peine une agrafe,
En un batt'ment de cil, il tomba en carafe.
Sa dernière gueul' de bois, nous fournit quatre planches
Mais la boîte, ma foi, n'était pas plus étanche
Que l'œuvre intarissable de sa soif de vin,
Son amour de la table et du nectar divin.
On le vit s'imbiber lors de la mise en bière :
C'était sa tasse de thé, avant la mise en terre.
On éponge ce qu'on peut, on compte pas quand on aime,
L'eau bénite c'est pas mieux qu'une cuite post-mortem !
J'espère qu'il est maint'nant dans les vignes du Seigneur.
Que la treille du Grand lui remplisse le cœur.
Que le dernier coup d'vent qu'il avait dans les voiles
Le mène assurément au milieu des étoiles.
Y a guère qu'les aubergistes et les restaurateurs
Qu'on n'vît pas à l'office pour cause de rancœur.
Ils commencèrent alors à salir la mémoire
De celui dont le corps était pilier d'comptoir.
Il faut dire que ces gars qui se croyaient des huiles,
Virent son dernier état comme une ultime tuile :
Il laissa tant d'ardoises aux bars de la région,
Qu'on aurait pu refaire le toit de sa maison ! (bis)
Écrit par Lecha T
Hum... une devise, alors comme devises... je prends les euros, les dollars, les travellers chèques, etc... si vous aimez ces vers ne soyez pas sévères, montez vous généreux !
Catégorie : Drole
Publié le 24/01/2010
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merveilleux ce destin de pochtron conté avec un talent phénoménal unbon moment avant le filmet uschuaya non je sais comment l'écrire bonne nuit LechaT | |
flipote |
Admirable !! Une belle connaissance de la nature humaine et du comportement avec toutes les conséquences derrière . Bien rythmé , drôle, je me suis délecté à le lire et le relire .Amitié cher poète. | |
TANGO |
Lecha bonsoir, Tu as vraiment une superbe plume, de l'humour à souhait et à te lire on prend du bon temps. Amicalement Ange de lumière |
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Ange de Lumière |
Merci à tous, Aller, on boit un coup à sa santé... Tchin! |
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Lecha T |
Tchin tchin cher lecha!!!....Moi je préfère quand même m'enivrer dans la danse! A chacun ses saoulards!!... 1 verre ça va, la bouteille bonjour les gros dégats!!!.......... Amitiés de bretagne | |
Nymphéa |