Quand la rime sublime,
Cell' qui profile l'âme
Comme le son d'une lime
Au fil d'une lame,
Glisse à travers les mots,
Rampe comme une liane
Dans cet imbroglio
Arrive comme une manne.

Voyelles et consonnes
Sont si bien enlacées
Que là où l'une sonne,
L'autre vient l'embrasser.
Pour donner un exemple,
Est-ce que vous vous ressentez
Comme la rime est ample,
La consonance aisée ?

Avez-vous bien saisi
Où réside le fait
Qui pousse le défi
Plus haut que si j'osais,
Je dirais qu'il ajoute
Et qu'il vient en secret
Tracer une autre route,
Suivre un autre trajet ?

De suffisante à riche,
La rime, et c'est marrant,
D'un nouveau jeu s'entiche
Et tire les bouts portants.
C'est une seconde maille
Qui tresse le filet
Et ressert, où qu'elle aille,
Les mots qu'elle rimait

Pour ajouter au chœur
Des poètes choisis
Un autre élan de cœur,
Une autre courtoisie,
Nous nous sommes penchés
Sur une autre façon
Qui pourrait bien pousser
Encore le bouchon.

Ha ! le nouveau challenge
Et qui surenchérit,
Poussant la muse à l'ange
Que mon âme chérit.
Ouvrant ainsi les voies
Des néopoésies :
Les canards font des oies,
Un étage est gravi.