Sur la piste,
Entouré du public,
Il regarde petits et grands.
Tous avec leurs yeux d'enfants,
Un sourire sur les lèvres.
Ils attendent impatients que commence son spectacle.
Dans son costume à carreaux trop grand,
Un boule rouge en guise de nez...
Au milieu de la piste,
Figé,
Le clown est là,
Avec son regard triste.
Personne ne peut imaginer,
A quel point son cœur est gris,
Ses pensées teintées de noir.
Ce soir, ils sont ici pour rire,
Ici, pour oublier.
Mais difficile pour lui,
De faire semblant.
Alors qu'il croule sous les applaudissements,
Son cœur s'emballe,
Des larmes coulent sur son visage peint:
Invisibles et muettes de sentiments.
Rien ne doit paraitre,
Surtout pas son chagrin?
Il trompe tout son monde,
Avec ses pirouettes et galipettes.
Son corps est épuisé.
Mais, n'est-il pas le marchand de rêves,
Le marchand de rires,
Celui que l'on fête ?
Ne serait-il pas inconvenant pour son public,
D'arrêter là maintenant ?
Des phrases résonnent dans sa tête :
On a rien pu faire !
On a tout essayé !
Nous sommes désolés !
Il continue son tour de piste.
Il doit ruser pour ne pas hurler !
Ses gestes sont saccadés,
Comme son cœur cassé.
Il retient ses sanglots,
Au plus profond de sa poitrine.
Sauver les apparences,
Courageusement, il fait rire.
Personne ne s'est douté,
Que son fils s'est tué.
Écrit par Le Goéland pe
S'envoler vers des terres promises, et ne jamais revenir au point de départ !
Catégorie : Triste
Publié le 22/06/2006
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oh... c'est horrible... mais en meme temps, cest vrai, parce que ca prouve, que les apparences sont trompeuses, et qu'il ne faut pas s'y fier... :) j'adore tes poemes...:) |
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morgi |
ho c'est vrai que c'est horrible malgré que ton poème soit trés beau :) | |
p'tite puce |