Mon fils,
nous voilà toi et moi
face à face en silence.
Nos regards sont parfois
un défi, une danse,
un souffle sur les toits.
Déja,
tu as l'àge de raison
et moi celui des fous
qui vécurent leur saison
et eurent raison de dire
"la raison, on s'en fout".
Tu sais,
j'ai perdu mes repères
un jour sur cette terre
que la bêtise mange.
Je ne suis que ton père
toi qui est mon seul ange.
Alors,
comment pourrais-je te dire
que la vie est tricheuse
que les femmes sont pires
que les hommes sont vains
qu'il n'est pas de demain ?
Voilà,
Tu t'amuses d'un rien,
tu m'illumines de rêves.
Tes "pourquois ?" sont les miens
et à chaque fois qu'on cause
mon désespoir fait grève.
c'est ça,
j'entend ton rire-cascade
qui peut fendre la roche
et guérir les malades,
je te vois bel oiseau
Parmis les pigeons moches.
Sache que
ton enfance est sacrée
puisque tout est promesses.
tu me crois magicien
moi qui ne suis qu'un chien
qui a cassé sa laisse.
Et moi,
entre un avenir de mort
et une vie de bohème,
j'ai vécu en dehors,
je sais déja mon sort
et je te crie "je t'aime".
Mon fils,
je te laisse en ce monde
sans aucune fortune.
Là où le soleil gronde
va et dresse ton ombre
pour faire briller la lune.
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C'est puissant... | |
LolaLilla |
Et venant de toi c'est un compliment... puissant. | |
Le Clown |
Les 3 dernières strophes sont superbes... | |
LolaLilla |
C'est beau et fort ! "Va et dresse une ombre pour faire briller la lune": superbe ! |
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blueberry |