La sombre candeur des arbres dansait sous un ciel étoilé,
Le vent soufflait sur cette vaste contrée,
Laissant s'écouler la pluie sous le poids de la nuit,
Hormis le son des feuilles, il n'y avait aucun bruit,
Des éclairs blancs, brillants, valsaient au loin,
Sous la brume ténébreuse des lacs de la mort, gisait un corps nu sur les récifs lointains,
Ses yeux regardaient fixement une étoile aussi blanche que sa peau,
Ce mince écueil, aux yeux fragmentés par l'oubli, attendait que sonne la symphonie abyssale de l'eau,
Une utopie étrange sembla se tracer au gré des fragrances gracieuses du parfum des milles saisons,
Tout changeait, mais rien ne se déplaçait, la pluie, le vent, les arbres, un murmure à son oreille…
Était-ce le murmure de la rédemption qui lui sonnait un baiser amer de raison?
La mer arrive, elle emportera près d'elle à jamais son secret,
Haletant, il se fait pourchasser par une ombre noire et sombre parmi la forêt,
La bête noire et fougueuse rageait au deçà de la nocturne, courant, hurlant sans arrêt...
Il connaît ce fantôme mieux que quiconque chaque pas le menant plus près de cette tragique fin,
Le menant aux abords de cet abîme de tourments malsains,
Ainsi faisant, le malheureux trébucha au creux de la vallée de la mort,
Rejoignant à travers les vagues la femme à la peau blanche et le démon de la forêt,
Les trois esprits, face à face, restèrent muets,
Ils s'observèrent et ne virent que leurs propres reflets, comme dans un miroir étrange déformant la réalité à tort,
Trois corps, une seule âme, un seul esprit, qu'il y a-t-il à comprendre?
Le triangle maudit, la trinité parfaite se tenait là, un être ultime, à la fois cruel et tendre,
Faisant abstraction des forts liens les unissant, chacun trahissant l'autre, le menant au précipice,
Ce fut un massacre quand ils s'embrassèrent passionnément pour le simple chaos d'un vice...
Celui d'exister.
K. & V.
Écrit par L'insomniaque
L’insomniaque réussi que très rarement à fermer l’œil. Et bien que parfois je réussisse à enchainer quelques heures de sommeil, mon sommeil n’est jamais vraiment réparateur. Je manque d'énergie...
Catégorie : Duo
Publié le 27/02/2009
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« Le résultat de deux insomniaques qui se croisent... » Merci encore K. |
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L'ange Vengenza |
Merci à toi de m'avoir fait découvrir l'art d'écrire un poème à deux, V. Ce fut un plaisir! | |
L'insomniaque |
Un plaisir plus que partagé... | |
L'ange Vengenza |
Il y'a maintenant une nouvelle catégorie de poèmes, les DUO. je crois que c'est ce jour qu'elle vient de s'ouvrir. Et le votre en est un beau fleuron. Les duos quand ils sont bien menés procurent des sensations... étranges! J'ai eu plaisir à vous lire :) |
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Silenys |
Eh bien! Merci! | |
L'ange Vengenza |
Merci beaucoup :) | |
L'insomniaque |
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