J'vais voir ma gueule sur ce miroir,
Qui me reflète, comme si de rien,
D'une seule image, il faisait de moi,
Le tour, sans se troubler, serin,
Je me regarde, j'ai mal aux yeux,
Dire qu'on se voit souvent très beau,
Et puis des temps, plus capricieux,
Vous apparaissent vos fantômes,
J'regarde mes traits, je les devine,
Et à travers ce temps qui passe,
Je vois quand même de mes rétines,
Que le temps est bien notre impasse,
Je n'ai pas peur, de bien des choses,
Mais je n'aime pas, ce Tic et Tac,
Qui se balance, sans d'autres mots,
Qui fait trop bien son travail,
Hier encore, je me cachais
Sous des postures prolifiques,
Aux compromis esclaves de l'Etre,
Qui font que l'on s'individualise,
Mais aujourd'hui on me vouvoie,
Ca me fait un peu mal au coeur,
De voir un mioche, penser que moi,
Je change avec les rides au compteur,
Il faut payer, à nos péages,
Avec le tout "Merci, de rien"
Sauf qu'avec le kilométrage,
La Bande s'use, le geste est moindre,
J'aurais voulu me reconnaitre,
Dans les grands yeux, que m'tire ce gosse,
Quand tu es né ? A l'autre Siècle...
Boum !!! Va donc chercher, les bras d'ta mère,
Laisse moi vieillir, c'est mon épreuve.
J'ai pas de rides, sur la façade,
Mais j'en ai plein, au fond du coeur,
J'te laisse, Petit, profite un max,
Je retourne surveiller l'conteur.
Écrit par L'Autochrone
L'humain est une équation dont il est son propre inconnu.
Catégorie : Amitié
Publié le 03/09/2009
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bonsoir Autochrone, écrit lu et relu, avec beaucoup d'attention ... très touchante ta dernière strophe ... |
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