Alpagué de ma rue, j'ai bitumé mes voix
Fait reluire mes rognures pour atteindre l'espace
Mon courroux a fusé pour éviter la casse
Le béton tel la glue a stoppé malgré moi
Les éboueurs en puissance lavent nettoient, effacent
Les rayures du trottoir, cicatrices qui menacent
Bouches d'égouts frelatées pestifient l'atmosphère
Rendant impraticable la cité de lumière
Evacuant le gui qui gangrène les ruelles
Etouffant le maquis, j'en ai vu à la pelle
Mais les pervenches en toc ont plombé sentiments
Ont cramé les relents qui longtemps stationnaient
Sous les places interdites aux non handicapés
Vers de capes et d'épées sont arrivés mort nés
Te v'la barricadé par les ombres orangées
Restructurant la ville, pour effacer la paix
Sans issus de torpeur tu t'arraches les ongles
Pour sortir des vapeurs que ces agents inondent
Déjà la lumière sombre, déjà le brouillard tombe
Voila qu'la bannière gronde de ses pillards immondes
Horde en furie grouillante, affamés du trottoir
Macadam survolté par tant de magie noire
Le festin est en place sous l'hôtel diatonique
Et c'est sur ce pique-nique que j'éteins mon audace
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