J'étais allongé dans le vert, j'étais Rimbaud
Le bleu du ciel me faisait une couverture
Des papillons vulcains faisaient place aux corbeaux
Ce pré sec pour moi était villégiature.
Mon écharpe blanche au vent, je repartais gaiement
Saluais la châtelaine à cheval sur un bai
Au loin un clocher lâchait de doux tintements
Je faisais demi-tour et dépassait Beauvet.
Cette église reconstruite me faisait bien de l'ombre
En ce village non-épargné par les jours sombres
Je pensais aux vieilles flammes de Quatre-Vingt-Treize !
Dépassant ce cher pont, je voyais l'Acheneau
Et ces berges-paupières couvertes de larmes d'eau
Je rêvais d'un été qui fait fleurir hélianthes ...
Écrit par KJosephMorice
Et tout le reste est littérature
( Paul Verlaine ) Catégorie : Divers
Publié le 11/04/2016
|
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire
ou de l'utiliser de quelque manière que ce soit sans un accord écrit préalable de son auteur.
Poème Précédent | Poème Suivant |
Divers à découvrir... | Poèmes de KJosephMorice au hasard |
Commentaires
Annonces Google |
Posté le 11/04/2016 à 01:26:39
Merci pour ce sonnet ! Vous citez Rimbaud avec raison, il en est digne. C'est drôle, je suis en train de lire un livre de Bachelard où il est question du "bleu du ciel" dans l'imaginaire des poètes, et je rencontre votre "couverture" ! |
|
jacou |
Posté le 11/04/2016 à 10:30:41
Un tableau impression un peu surréaliste et doux. | |
eric |
Posté le 11/04/2016 à 11:02:34
Voilà bien de la belle et pure poésie. | |
TANGO |
Posté le 11/04/2016 à 21:41:33
j'imagine une peinture tendrement colorée | |
roserose |