Bon, j'en ai marre d'avoir aucune inspiration, donc un vieux poème.

J'ai rêvé, d'un seul coup, que tu allais mourir.
Tu avais peur. Tes yeux trahissaient ton angoisse.
J'eusse baisé ta joue, t'eusse fait un sourire
(Oui, j'eusse… c'est fâcheux) si, toujours à voix basse,
Je n'avais pas été sanglotant à ton lit.

J'ai rêvé, une nuit, de te voir alitée.
Tu étais bientôt morte, épuisée, pâle et triste.
Je ne sais pas quel mal te tuait aussi fort,
Mais que le diable emporte un mal aussi artiste
Qui peignait une étoile en mes yeux à ta mort.

J'ai rêvé, mais pourquoi, que ta lente agonie
M'avait comme témoin; tu ne souffrais en rien,
Mais tu n'avais le choix -et c'est bien là le prix
De nos futurs défunts : de n'avoir qu'un destin,
De ne rien décider… de leurs amis, aussi.

J'ai rêvé, c'est ainsi, puis me suis réveillé.
Pourtant, pour le moment, tu dors tranquillement,
Quand je pleure déjà de ton futur décès;
Alors dors, mon enfant, respire bruyamment,
Ne m'abandonne pas, car je n'y suis pas prêt.