La fin du monde arrive
Le destin gronde et dérive
Vers des abîmes rougis par la destruction
Au travers des cimes envahis par les explosions

Le ciel d'ordinaire si bleu
Est devenu tel un soleil lumineux
Qui n'a de cesse de fouetter l'horizon métamorphosé
Détruit par la détresse démesurée d'une situation désespérée

… Comment ne pas vaciller devant un tel carnage?
Comment ne pas taper du pied avec rage ?
Et pourtant peut m'importe de mourir, de souffrir
Animé de nobles sentiments je me comporte tout sourire en ligne de mire …

La fin de l'humanité ne saurait tarder
Le déclin tant annoncé va submerger nos destinées
Vers des abysses jusqu'alors inexplorées
A l'envers des sévices encore inachevées

La mer d'ordinaire si bleue
Semble se taire telle une prière destinée aux plus désireux
Qui n'ont de cesse d'espérer à un avenir plus sûr
Rempli de visions de paresses et de désirs superflus obscurs

… Celle qui se trouve à mes côtés
L'accidentel incendie me recouvre de la tête au pied
Devant ce paysage mutilé et prêt à tomber je souris
Détournant mon visage pour te regarder, t'admirer et je te dis …

La fin de nos vies est imminente
L'instinct de survie balayé par de fracassantes
Vagues indomptables et des tornades increvables
L'aurore divague, le sable s'enfuit par saccades impalpables

Les journées d'ordinaires si bleues
Sont illuminées d'éclairs nébuleux
Qui n'ont de cesse de torturer la terre surchauffée
Abasourdi par la délicatesse enivrée d'une guerre déjà terminée

… Je te prie d'écouter mon cœur qui saigne
Non pas de perdre la vie mais de peur de ton refus ma reine, je t'aime !
Son sourire me fait l'effet d'un meurtre prémédité
Et sous l'ire de la tempête nous échangeons notre premier et dernier baiser …