Mélancolie au soir quand les vagues se taisent
Et pleurent sans espoir aux falaises dressées
La sinistre torpeur des longs jours de malaise
Quand la passion se meurt sur d'immenses rochers
Le silence écumeux des secondes inutiles
Résonne dans l'air creux et murmure à jamais
Au coeur nu maladif des poètes d'argile
La vie est un récif où l'amour vient s'échouer
Mais l'espoir abattu un beau matin renaît
Et l'aurore ingénue tient toujours ses promesses
Les rayons de la vie inondent de beauté
J'en oublierai la pluie, les échos de tristesse
S'il n'est plus aujourd'hui de tortures incessantes
Grâce au temps cet ami qui guérit les blessures
J'entends toujours ta voix bercer l'aube naissante
Je n'oublie pas l'émoi ni l'ardeur des morsures
Si demain par hasard nos chemins se surprennent
Au détour d'une gare, sous l'horloge qui court
Offre moi ton sourire comme coule la Seine
Pour que ton souvenir me caresse toujours
Il dormira en moi comme naissent les rêves
Dans mon corps trop étroit pour l'infini désir
Tu deviendras un songe alors que d'autres Eve
Peupleront mensonge mon âme et ses plaisirs
Jerem (le 25 novembre 2011)
 |
Écrit par Jerem
Trêve, mes tristes yeux, trêve aujourd'hui de larmesCorneille
Catégorie : Triste
Publié le 25/11/2011
|
| Poème Précédent |
Partager ce poème:
|
Poème Suivant |
| Triste à découvrir... | Poèmes de Jerem au hasard |
| Annonces Google |
 |
Une bien triste place décrite quand l'amour pour cette femme ne sera jamais assez grand pour qu'elle soit ton eve et qu'elle est cette place. Décrite avec talent. Bonne nuit |
CelineElle  |
 |
C'est à couper le souffle. Le désir d'une sérénité retrouvée affleure dans ce poème. Mais la fin montre bien l'ampleur du chemin à parcourir. Que l'être aimée devienne un souvenir lointain et doux, certes, mais qu'elle soit songe rendant froid et dévaluant tous les autres, non. La fin du poème annule tout ce qui a été dit dans une sorte d'auto-destruction massive. L'écriture est vraiment très fluide, les mots bien choisis. |
| Harmonie |
 |
La "musique" de ce beau poème, dans les règles académiques : rimes riches, césures, continuité du sujet, est tout à fait évidente, et on y est vite transporté, merci à toi de cet envoi qui me touche ! |
sllyboulo  |
 |
Pas de mots ! très touchant. chapeau |
| eco-blanchiment |
 |
Une pure merveille ! Je m'y connais peu en "académie" mais j'aime les émotions dégagées et la fluidité des mots. C'est vraiment très beau ! Bises. |
| Nighty |
 |
Un bon rythme dans les vers . Très agréable à lire malgré la gravité du récit. |
| TANGO |
 |
Franchement, tu écris superbement bien... Et ce poème est un chef d’œuvre ... bravo ! |
| Mistake |
|
Superbe ! Je suis pour ma part en désaccord avec le commentaire sensible d'Harmonie car je trouve justement dans cette fin un paradoxe délicieux. Il est pour chaque poète une femme qui est étoile entre les autres, que l'on touche sans oser y croire. Et parfois le jour nous l'arrache. C'est ainsi. Ensuite à chacun de choisir si après cela, aimer veut encore dire aimer. |
| Gabriel |
 |
Très joli poème ! Difficile d'oublier une femme qui nous a quitté... A bientôt ! Roger |
| rogertibbart |
|
Un grand merci à tous ! |
| Jerem |
 |
Superbe ! |
| Saphira |
 |
Très beau...ça fait du bien de lire des textes aussi bien écrits et riches. Merci beaucoup, grâce à toi j'ai un poème de plus dans mes favoris. |
| Orpheus |
 |
Très beau et très fluide. |
| JOUVI |
| Annonces Google |