Le rêve le plus fou, commun à tous les hommes
Comprenant que la mort, pour nous inéluctable
Viendra nous prendre un jour, peut-être en notre somme
Ou dans l'obscurité d'une modeste étable
Serait d'être un Adam qui refusa la pomme
Contre une éternité semblant plus agréable
L'éternité n'est pas une mesure de temps
Destinée à comprendre le fil de notre histoire
Elle n'est que le cumul des éphémères instants
Nous permettant de vivre, d'espérer et de croire
Que toute humanité se vit dans le présent
Afin que l'avenir ne devienne illusoire
Tous ceux que j'ai connus, ayant quitté ce monde
Qui avaient fait de moi ce qu'aujourd'hui je suis
Avec mes qualités et mes défauts immondes
Resteront à jamais profondément enfouis
Au fond de ma mémoire, parfois si vagabonde
Refusant toutefois de céder à l'oubli
Que reste-il encore de tous ces êtres aimés
Que sont-ils devenus, ont-ils encore une âme
Mes souvenirs sont-ils leur seule éternité
Dois-je n'y apporter qu'une réponse infâme
Ma raison m'a dit oui, mon cœur l'a refusé
Cependant n'y voyez pas là un mélodrame
Considérons que l'âme, supposée ou réelle
Ne se définit pas dans son éternité
Mais que c'est elle qui fait que la vie est si belle
Lorsque dans le présent elle est activité
Il n'est pas important qu'elle soit éternelle
Cherchons dans notre vie sa vraie utilité
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