Quand je la regardais je croyais voir un ange
Tant son sourire savait toujours me rassurer
Car il ne semblait rien demander en échange
Parfaite métaphore de la sincérité

Elle s'était installée peu à peu dans mes rêves
Et je voyais déjà au loin se profiler
Ces moments de bonheur où couchés sur la grève
D'un océan d'amour nous vivions enlacés

Mais il aura suffit qu'apparaisse l'orage
Qui fait rouler les vagues et cacher le soleil
Pour que je voie aussi l'autre face du visage
Et qu'anges et démons se partagent le ciel

Peut-on penser alors qu'elle n'était pas sincère
Et sans droit de recours déjà la condamner
Parce que ses sentiments n'étaient comme la rivière
Qui ne fait que descendre, sans jamais remonter

Les vents ne sont jamais synonymes de tempête
Ils sont d'abord un souffle amenant la fraîcheur
Lorsque la confusion est entrée dans nos têtes
En donnant à nos actes l'apparence de l'erreur

N'y a-t-il pas en nous un démon qu'on ignore
Pouvant sans crier gare tout à coup émerger
Nous rappelant ainsi que l'esprit le plus fort
Est semblable au roseau qui choisit de plier

Connaître le passé de l'autre peut aider
Même si certains faits sont créateurs de doute
Il nous faut tout d'abord savoir lui pardonner
Si son chemin n'est pas semblable à notre route