Jeune barque échouée
À la coque désorientée
Violentée
Par l'encre de marées
Successives et noires
Je te vois
Et t'entends
Crier ton désespoir
Remontée
Descendue
Au gré du vent passé
Ton profil esquissé
Comme un mirage sous-marin
Tes complaintes déchirantes
D'un cétacé blessé
Ton corps sage accolé
Sur ton corail rouge insoupçonné
Réunissent mes sens invisibles
À tes chagrins
Lorsque ta silhouette
Sombre au couchant
Se fond se détache
Derrière un soleil fuyant hivernal
Ne voit-on pas sortir de l'onde
Un animal
D'une cage étrange
Là-bas
Vers l'île de la tentation
Et moi je te regrette
Et souffre de te voir
Couler à la dérive
Dans un vase amer masculin
Serais-tu l'abysse intime
D'un banc de dauphins
Une drague à guichet fermé
Une simple lueur d'un soir
Écrit par James Px
« Une poésie n'est-elle pas le seul endroit au monde où deux âmes étrangères peuvent se croiser intimement. » Textes sous Copyright numéro 00048772-1 - jamesetmots.blogspot.com
Catégorie : Triste
Publié le 10/10/2012
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Commentaires
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Posté le 11/10/2012 à 02:22:07
Au fil de vos pèmes, je peux vous dire, très belle et poétique écriture, bonne, douce nuit. | |
flipote |
Posté le 11/10/2012 à 17:08:07
Lorsque j'ai écrit ce texte, je l'ai écrit pour quelqu'un de réel et qui respire le même air que moi. Alors pourquoi sombrerait-elle et manquerait-elle d'air ? Parce qu'elle ne sait pas sans doute qui elle est, elle doute sans arrêt, c'est Jean Cocteau qui disait : « Douter de tout, c'est aussi douter du doute. Voilà ce qui guette les incrédules. » Et c'est alors dans la solitude qu'elle se réfugie ! |
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James Px |