Il y a des jours
Où la virginité se promène
En habit de lumière
Une lumière franche
S'adressant à tous
A ces âmes solitaires
Aucunes ne lui répondent
Aux abords de son message
D'amour et d'espoir
Parfois un corbeau
Ou l'ombre d'un nuage
De temps à autre
Il y a des nuits
Où quelques gouttes
D'aveux ruissellent
Sur les courbes d'une sylphide
A la crinière de terre et de feu
A la voix enchanteresse
Où elle était assise et pleurait
Sur le rebord d'un nuage gris
Et pourtant belle est la vie
Si l'on s'immunise du laid
Où elle s'enlace sans en avoir l'air
Telle une liane à son berceau
Il y a des vérités
Où la culpabilité se promène
En symptôme dangereux
Un dangereux signe
Manquant de pureté
Éminçant ces âmes solitaires
Suivre ses larmes
C'est sombrer
Dans ses drames
Où nos sentiments seraient jugés
Comme si nous étions coupables
De quelque chose d'inavouable
Il y a elle
Où une brume tiède l'envahit
Le temps d'un vol sans ailes
Cherchant le fluide heureux
Les couleurs vives de la vie
Ces couleurs qui lui rendraient
L'existence presque éternelle
Où une musique de chambre
La submerge jusqu'au cœur
Une entrée dans cette enceinte
Où son aisance l'enivre
Pour se révèler sans dire un mot
Il y a lui
Où dans un ciel ecchymose
Ses mains crispées à cette note rose
Parcourent ses hanches velours
Ses seins offerts à son intention
S'abordant ses vaisseaux pensifs
De fièvres et de nausées
Où son plaisir sa joie
Comme sa jouissance ses cris
Illuminent désormais leurs visages
Pour rejoindre l'herbe verte
Celle qui nous pousse heureux
Il y a la chance
Où le corps renoue avec la rosée
Sur la plus belle île dorée
Ou pour le plus long naufrage
Vers la plus lointaine destinée
Tout est histoire de chance
Cette chance dont à chaque instant
Nous demande de l'accompagner
De lâcher prise malgré le vent
De notre fragilité et timidité
Et il y a le poète
Celui qui parle aux étoiles
Brillant dans le ciel
Le poète qui parle aux arbres
Respirant l'amour de ses racines
Le poète qui parle aux oiseaux
Voltigeant dans l'air du temps
Le poète qui parle aux hommes
Parlant à ceux qui ne veulent pas l'écouter
Et qui se noient dans les larmes
Écrit par James Px
« Une poésie n'est-elle pas le seul endroit au monde où deux âmes étrangères peuvent se croiser intimement. » Textes sous Copyright numéro 00048772-1 - jamesetmots.blogspot.com
Catégorie : Divers
Publié le 04/04/2013
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