Je suis devant ce buste de calcaire
Tapissé de mousse et de lichen
Pour écrire ces quelques vers
Qui sont passés de son ventre
À mon smartphone à la coque rouge
Avec tous ces corps projetés
D'étoiles troublées
Qui se mélangent aux lourdes gouttelettes
Fluorescentes et violettes
Qui embrassent l'iris virtuose de l'impuissance
Je suis devant tous ces bustes éventrés
Alors que l'histoire referme les portes du Panthéon
Levons le pouce en fer
Soudé par la fibre populaire
Et la sueur guerrière des agrumes
Pendant que la covid
Balaye les feuilles mortes
Les habitations comblées d'ossements
Et la dernière poésie de la libellule
Poésie connectée aux branches
Qui résistent sans sourciller
Aux yeux de faïences
Aux déluges d'images
Cintrés à toutes ces directions névrosées
À l'infaillibilité de l'horreur
Qui glacent le miroir qui nous ressemble
Comme un reflet mortel
Dans une marre d'eau de vie
Écrit par James Px
« Une poésie n'est-elle pas le seul endroit au monde où deux âmes étrangères peuvent se croiser intimement. » Textes sous Copyright numéro 00048772-1 - jamesetmots.blogspot.com
Catégorie : Divers
Publié le 12/11/2020
|
Poème Précédent | Poème Suivant |
Divers à découvrir... | Poèmes de James Px au hasard |
Annonces Google |
Éternelle mémoire pourquoi tout se répète sans cesse ...rien on apprend ...la libellule se peine et cela m'émeut... |
|
MARIE L. |
La poésie connectée à l'horreur chante avec beaucoup de sensibilité sa crainte des jours... Bravo James ! |
|
Yuba |
MARIE L. ... comme dirait le Clezio : Tant que le flot de la poésie continuera de couler... | |
James Px |
Yuba... à force d'être sidéré on finit par pourfendre la glace... | |
James Px |