Cueille le jour présent
Sans te soucier du lendemain
Me rappelle une vieille anecdote
Mai 2001
Candide
Je sors du train à la gare de Venise
À l'époque de l'insouciance
Un pigeon de l'école Vénitienne passe
Je sens une impression froide
Chuter sur mon épaule
Serait-ce un chef-d'œuvre de l'au-delà
Ma chemise blanche est croyante
Ce sain suaire s'invitera
Pour un temps dans mon armoire
Car elle croit à ce qu'elle ressent
Alors que moi je ne crois qu'à ce que je vois
Elle finira à la Croix-Rouge
Mai 2015
Méfiant
Je sors de mon lit dans le sud de la France
Les yeux décrochés par l'épouvante
Face à une étendue d'anges désailés
Si je respire encore c'est que Dieu existe
Hommage à tous ceux qui ne changent pas d'avis
Et si chaque phrase doit être importante
Mes vers s'épaissiront
Suivant la dérive des corps
À la source des sentiments
De ce plaisir des mots
Qui se dilue dans sa propre perception
La passante est inconnue
Elle ne sait rien du monde
Loin de ce pigeon à la fiente vertueuse
Aujourd'hui j'ouvre un livre sur lui
Une poésie sur elle
Sur quelle étagère vais-je les déposer
Et les questions pleuvent
Reliant l'au-delà au sol de la raison
La belle et la bête
Encore une histoire à couper le sifflet
D'un ecclésiastique polyglotte
Fidèle à la Mère Térésa
Mon Dieu lequel
Aux pieds des pyramides
Y-a-t-il encore des chiffons
Pour essuyer les fesses noires de Cléopâtre
Un mythe tombe enfin elle était africaine
Avez-vous deviné où je voulais conduire
Aujourd'hui votre âme et conscience
Il y a des femmes qui se travestissent
Pour échapper à la mort lente
Pour gagner de quoi vivre
Et faire vivre ses enfants
Et tout ça pourquoi
Parce que dans sa communauté
Le travail des femmes est prohibé
Se faire passer pour un homme
Lorsque que l'on est une femme
Pour éviter la déchéance
Quelle lourdeur d'être éveillé
Et de parler d'anarchie
Mais quelle honneur de parler d'elles
Et pourquoi ne pas poser ces questions
À l'intelligentsia planétaire
Quand l'archétype du pouvoir interdit
Dans un château en Espagne
Une sculpture qui dérange la vérité
Les implications actuelles du colonialisme
Ou ses conséquences
Vous ne le saviez pas encore
Canaletto mon pigeon Vénitien
À sa propre carte de presse citron
Et son diplôme des tâches et des SMS
Il est devenu un vrai chiffonnier
Dans une sphère plate avec des oreilles d'ânes
Il rentre dans le moule de la censure
Pour pondre des huiles sans intérêt
Vingt quatre sur vingt quatre
Et sans attendre le prochain carnaval
Vous le savez comme moi
La banquise continue à fondre
Mais y-a-t-il plus de voleurs
Au Qatar qu'au Bangladesh
Y-a-t-il plus d'alcoolique
En Érythrée qu'en Russie
Y-a-t-il plus de pigeons
Aujourd'hui ou au temps de Voltaire
Sur la place Saint Marc
Écrit par James Px
« Une poésie n'est-elle pas le seul endroit au monde où deux âmes étrangères peuvent se croiser intimement. » Textes sous Copyright numéro 00048772-1 - jamesetmots.blogspot.com
Catégorie : Divers
Publié le 28/04/2015
|
Poème Précédent | Poème Suivant |
Divers à découvrir... | Poèmes de James Px au hasard |
Annonces Google |
Merci d'avoir partagé ce poème d'une grande originalité quant au rendu des perceptions et quant au titre ! | |
jacou |
marieangehuby... Il vaut mieux vivre riche que mourir riche... mettre les moyens pour ne pas regretter comme celui de s'enrichir de la bêtise humaine pour l'éviter | |
James Px |
Jacou... merci de lire mes élucubrations comme mes vertiges... | |
James Px |