Tu vas manquer l'iris sauvage
La voyelle du vert
Quand débarquera l'invisible
La consonne d'hiver
Le triste vertige grandira
Quand la foi lyrique partira
Qui n'a pas un jardin au paradis
Appelé fac et spera
La boue s'est retirée
Et laisse s'échouer l'angoisse
Sur la route fracturée
Les pierres dans le chaos parlent-elles
Tout nous exige
Nous voit
Nous cherchons entre les jupes maternelles du destin
Nos maisons nos chats nos sourires
Tout ce qui est inutile est assassin
Deux mains qui se perdent
C'est assez pour le trou du monde
Ohé mortel
Quelle poésie est importante
Si personne ne la lit
As-tu soif
Quelle goutte d'eau est dans la boue
Pour qu'elle ne se perde pas
Qu'espérerons-nous avec l'illusion perdue
Quelle solitude attend
Car le temps ne se dissolve pas
Et si le monde a péri pour un adieu
Le monde ressuscitera
Quand le vert reviendra
Un ciel sans couches
Pour l'absence bestiale
Un peu d'égo
Qui m'aime de désir
Tes lèvres endormies dans mes vers
Qui crient ta présence
Et embrassent encore
Tes épines de douleur
.
Écrit par James Px
« Une poésie n'est-elle pas le seul endroit au monde où deux âmes étrangères peuvent se croiser intimement. » Textes sous Copyright numéro 00048772-1 - jamesetmots.blogspot.com
Catégorie : Amour
Publié le 08/10/2020
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c'est beau même si je ne comprends pas | |
justine |
C'est un melting pot inchoatif de la semaine entre la catastrophe des Alpes Maritimes (la boue), le prix nobel louise glük (L'iris sauvage... entre autres) et mes états d'âme (un peu d'égo)... Voilà le tout dans une marmite surréaliste qui cherche le train | |
James Px |
L’IRIS SAUVAGE Au bout de ma douleur il y avait une porte. Écoute-moi bien : ce que tu appelles la mort, je m’en souviens. En haut, des bruits, le bruissement des branches de pin. Puis plus rien. Le soleil pâle vacilla sur la surface sèche. C’est une chose terrible que de survivre comme conscience enterrée dans la terre sombre. Puis ce fut terminé : ce que tu crains, être une âme et incapable de parler prenant brutalement fin, la terre raide pliant un peu. Et ce que je crus être des oiseaux sautillant dans les petits arbustes. Toi qui ne te souviens pas du passage depuis l’autre monde je te dis que je pouvais de nouveau parler : tout ce qui revient de l’oubli revient pour trouver une voix : du centre de ma vie surgit une grande fontaine, ombres bleu foncé sur eau marine azurée. Louise Glück |
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James Px |
J’habite un iris Alors que j’ai vu l’Everest Au croisement de Shibuya Perdue dans mon kenshô Immobile au flot des autos Je reste vide sans éprouver La béatitude des cerisiers Dans l’indifférence bienveillante Des chefs d’œuvre Dans ma profonde porosité Pour les ténèbres imparfaites Des pénultièmes fonds Où pleurent les baleines Dans la nuit En lambeau de néant fatigué En lendemain de veille Vide dans l’argent blanc La politesse des gênés On n’est pas obligé d’être heureux Au parc de Shorigane On peut choisir de mourir Pour ne pas avoir à choisir Et je reste Au centre du carrefour Shibuya Dans la perception imminente Dans mon iris . Marine 24 mai 2015 |
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justine |
merci james pour cette écriture si particulière "quelle goutte d'eau est dans la boue pour qu'elle ne se perde pas " rien n'est plus précieux que la vie... |
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MARIE L. |
Justine... tu me le glisse en mp ce beau texte j'habite un iris... Merci... |
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James Px |
MARIE L. Vers une impasse même particulière la direction est toute indiquée pour ne pas se perdre... | |
James Px |
Les iris J’ai plein d’iris dans ma venelle Comme des iris de bord d’eau Comme les cils de ma prunelle Qui cernent l’iris de mon eau Mes yeux sont des lacs de saline Qui vibrent d’émotivité Et fondent au soleil vertical Les iris ont besoin de larmes Même si elles pleuvent au soleil Les iris sont dans l’intervide Du lac de cratère intime Qui semble de surface lisse Mais de profondeur sidérale Les ans sèchent l’humeur liquide Mais les iris violets de vide Plongent au ciel Au ciel livide Pleurez mes yeux . Je suis si triste. Marine 5 mai 2019 |
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justine |
Justine... merci pour la lecture... | |
James Px |
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