L'air bleu voyage
J'ai croisé la lune sur le lac des cygnes
Le gabian au large de l'îlot du sous-marin
Loin de la folie des jours
Proche des pins et des falaises
La nuit repose le jour accélère
Mon cœur bat à la blonde d'un rouge baiser
Mon travail efface la boue

Elle est cette petite fille à la chevelure blanche
Qui cohabite au milieu des champs de betteraves
Aime être seule à regarder la pluie
Plonger en rêve dans les coulures du soleil
Avec le chat à la fenêtre
S'endormir sur la margelle du temps

L'éternité
Tout comme les almanachs passé
A atteint la fin de la distance
Il est toujours l'obsession des terrifiés
Des autels des sorcières de la moelle épinière
De nombreuses infirmières
Des amoureux de la mythologie

Si loin si proche
Un petit intermède des cinq sens
Un dimanche
Alors qu'elle boit une dernière chicorée
Et que le coin se réchauffe
À petites doses par étapes
La libellule s'approche
Pour réclamer des dettes de caresses
Des baisers oubliés
Des poésies dévoilées

Ne parlons pas
Il n'y a pas plus de temps que ce qui est strictement nécessaire de tout perdre
Ranger dans son sac
Un certain désir de faire de la contrebande
Quand la longévité nous échappe
Nous ne pouvons vivre qu'une seule fois
Et mourir encore

Apprendre des maîtres de l'immatériel
L'art de prédire sans tricher
Dénichons notre boule de cristal
Qui annonce des solutions pour combattre
La routine et le conformisme

Elle est honnête je le suis
Elle est empathique je le vis
Elle est exigeante je le sais