L'aube apparaît à peine,
Que déjà Dame Nuit,
Sait qu'il n'est plus la peine
Qu'au firmament, une seule étoile ne luise.
Le voici, il arrive, quelle veine !
Tout rougi d'une nuit
Dont il se remet à peine,
Mais ici, sur la terre, on l'attend.
La végétation dans la bleuté du matin
S'est parée de millions de gouttes de rosée
Afin de fêter dignement sa venue et le vent,
Qui pour l'occasion se fait zéphir ce matin,
Agite mille fleurs en signe de bienvenue.
Le réveil un peu lent du Dieu soleil
A permis à tout ce petit monde,
D'accueillir comme il se doit cette merveille,
Et dès que ses rayons, tièdes encore, les inondent,
Des myriades d'arcs en ciel accueillent pour la fête,
Celui, qui tout le jour, réchauffera leur tête,
Délivrera toutes leurs odeurs pour le bonheur de tous.
Dès le soir venu, ayant fait son office,
Il se recouchera, en habits pourpre et or,
Certainement, pour que chacun le regrette plus encore
Et que Dame Nuit, scintillante de mille étoiles,
Ne fasse pas oublier, l'espace d'un sommeil,
Celui qui disparaît lentement, presque tristement,
Semblant nous dire, au revoir et à demain.
Déjà, lorsque disparu, le crépuscule l'a remplacé,
La fraîcheur nous fait regretter son ardeur,
Tout en sachant que demain, nous retrouverons
Le Dieu soleil avec le même bonheur,
Et que dame nature se fera plus belle encore
Pour accueillir une nouvelle fois celui qui maintenant...dort.