Là, demeure un désir ardent
Nos lèvres avides-croqueuses.
La cheminée d'un feu aimant,
Réchauffe les âmes frileuses.
Nos lèvres avides-croqueuses
Sulfureuses, creusent la peau.
Réchauffe les âmes frileuses,
flamme rouge dans son berceau.
Sulfureuses, creusent la peau
Les faims heureuses et repues.
Flamme rouge dans son berceau,
Tricote la braise ingénue.
Les faims heureuses et repues,
Tracent des lignes de plaisirs.
Tricote la braise ingénue,
De la chaleur pour nous vêtir.
Tracent des lignes de plaisirs,
Les corps y dansent à leurs pertes.
De la chaleur pour nous vêtir,
À la table une place offerte.
Les corps y dansent à leurs pertes,
Oubliant les coeurs doux au vent.
À la table une place offerte,
Sous le toit passera le temps.
Oubliant les coeurs doux au vent,
La nuit qui s'enlace essoufflée.
Sous le toit passera le temps,
Le froid banni de la veillée.
La nuit qui s'enlace essoufflée,
Au ciel grandiose d'élan.
Le froid banni de la veillée,
Là, demeure un désir ardent.
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Écrit par Hypothese
Un de ces bouquets de fleurs qui partent toujours à la recherche d'un coeur et ne trouvent qu'un vase.
(Romain Gary) Catégorie : Divers
Publié le 24/01/2019
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Félicitations pour ce rondeau redoublé ! Hypothese, vous tentez tout et vous avez ô combien raison ! Pour en avoir écrit un, j'en connais les complications et la rigueur nécessaire, sans compter le souci, toujours, de la métrique. Je suis sous le charme : hop en favori, cela va de soi, car c'est vraiment une forme de poésie séduisante à lire, à psalmodier. |
jacou ![]() |
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Jacou je vous remercie pour l'honneur d'être parmi vos favoris, j'ai tenté un Pantoun à la manière (en beaucoup moins bien) de Leconte de Lisle et normalement j'ai intercalé les rimes féminines et masculines, enfin j'espere... |
Hypothese ![]() |
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Ah c'est un Pantoun, il est princier alors ! Je cherchais parmi les rondeaux pour ce retour des vers, et j'avais totalement oublié le Pantoun encore plus complexe, puisque, après avoir rajeuni mes connaissances, il conjugue plusieurs contraintes. Bon, je vais le relire encore pour le savourer en tant que Pantoun, et non pas rondeau : désolé pour la méprise, Hypothese, je ne suis guère familier des sorties de route, je suis casanier...lol |
jacou ![]() |
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C'est du très beau travail poétique ! Je ne me lasse pas de lire et relire tant il capte par ses vers qui se reprennent comme des refrains d'une chanson qui s'amusent à jouer leur place dans le poème ...je découvre que c'est une forme spécifique de poésie et mon ressenti s'en trouve aussi admiratif ...bravo Hypothèse , je le place dans mes favoris ! |
Yuba ![]() |
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Hypothese, j'ai écrit durant l'été 2016 un Pantoun, car je suis comme Monsieur Jourdain avec sa prose... Je vous le confie, je m'étais inspiré alors d'autres auteurs publiant : "L'éveil de la maison" L'horloge qui brille sonne sa cantilène; Aucun bruit ne s'entend, tout dans la maison dort. Nous allons nous lover, toi dans ta chaude laine, Moi, dans les draps défaits où rêve un doux trésor. Aucun bruit ne s'entend, tout dans la maison dort. L'aurore caresse déjà les toits de tuiles. Moi, dans les draps défaits où rêve un doux trésor, Je me lève heureux et éteint la lampe à huile. L'aurore caresse déjà les toits de tuiles; L'église fait entendre un carillon sonore. Je me lève heureux et éteint la lampe à huile, Je laisse encor dormir l'enfant à tête d'or. L'église fait entendre un carillon sonore : Appel aux paroissiens qui paressent toujours. Je laisse encor dormir l'enfant à tête d'or, L'amour de notre vie se tisse chaque jour. Appel aux paroissiens qui paraissent toujours, La religion s'efforce à convaincre l'esprit. L'amour de notre vie se tisse chaque jour, Et mon désir pour toi monte en mon coeur épris. La religion s'efforce à convaincre l'esprit, Mais le croyant fourbu se rendort sur sa joue... Et mon désir pour toi monte en mon coeur épris, Tandis que tu revêts tes splendides bijoux. Mais le croyant fourbu se rendort sur sa joue, Or s'ouvrent les croisées au soleil caressant. Tandis que tu revêts tes splendides bijoux Versant sur ton long cou leurs rayons ruisselants Or s'ouvrent les croisées au soleil caressant, Se mêlant à l'aube éveillée qui étincelle, Versant sur ton long cou leurs rayons ruisselants, Faisant rutiler les purs joyaux de ma belle... Se mêlant à l'aube éveillée qui étincelle, Je m'apprête à sortir et hèle mon Hélène. Faisant rutiler les purs joyaux de ma belle, L'horloge qui brille sonne sa cantilène. |
jacou ![]() |
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Merci Jacou ! Je suis comblée. Donc il faut des quatrains, des vers réguliers, des rimes croisées, deux sens, un plus intime, l'autre plus contemplatif, deux vers par quatrain pour un sens, les deux autres pour l'autre, le deuxieme et le quatrième vers de chaque quatrain et repris en premier et troisieme vers du suivant et le dernier doit être le premier. |
Hypothese ![]() |
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Merci Jacou, du coup je garde le votre en exemple. D'abord parce que je trouve que vous avez bien travaillé le sens, plus je vous relis plus c'est évident. |
Hypothese ![]() |
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Merci Yuba, c'est exactement ça on a l'impression que chaque vers joue sa place et à faire c'est amusant. Je suis trés touchée par votre commentaire. |
Hypothese ![]() |
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La danse amène au vole ..légèrement et hop la c'est le pied.... :) |
MARIE L. ![]() |
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Hypothèse je ne serais pas capable à mon sens d'écrire ainsi. Je trouve que c'est très beau et je ne sais pourquoi mais j'ai envie de le chantonner. Belle journée douce fleur |
roserose ![]() |
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Bonjour Marie L, j'aime accompagner mes poèmes de danse, c'est le genre d'émotion qu'écrire me procure. Pour tout dire, je me relis trés peu, par contre je retrouve ainsi les musiques et les danses que j'aime en les rangeant dans les tiroirs des émotions «écrites», et je les écoute et je danse plus que je ne me lis. Donc Merci d'y être sensible. Merci ,RoseRose, de penser que j'y arrive alors que je tente juste...et que pour ma part j'admire votre écriture qui raconte le monde avec un regard lucide et sincère. |
Hypothese ![]() |
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