Ces braises que j'avais enfouies en moi à jamais
Crépitent contre ma peau et mon coeur moribond.
Remontent les amertumes ravalées d'acides regrets
Dans une affliction abstraite ravivant mes espoirs inféconds.
Quand tu as mis, de tes mots, fin au bonheur,
De vertige transie, je me suis écroulée.
J'ai cessé de mettre des mots sur ma douleur
Embrassant dans ma chute cette idée ;
J'avais atteint cette rupture cruelle,
Tout fut, depuis, inerte dans les restes de cet amour éteint,
Abattu, échiné jusqu'à l'ultime étincelle,
Dès lors révoquée de cette époque où tu m'appartins.
Fulgurants comme Éole se déchaînant sur les mers,
Je fus balayée par des vents chagrins.
J'atterris dans les bras d'un songe doux-amer,
Réfugiée prisonnière, abandonnée du destin.
Aurore, je dors depuis plus de cent ans,
Le sable a remplacé l'eau de mes yeux qui crissent en pleurant,
Macchabée, je trace au-delà de la mort mon dessein,
Puisque chaque aube nouvelle se lève et que tu n'es plus mien.
Apathie accapare mes sens ! Reprends-moi !
Personne d'autre ne le fera.
Je veux retrouver cette tiède prostration,
Et au malheur, mon indolente soumission.
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